Début à Paris du Sommet ONU-Eau sur les eaux souterraines, avec la participation du Maroc
Les travaux du Sommet mondial ONU-Eau sur les eaux souterraines ont démarré, mercredi au siège de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à Paris, avec la participation du Maroc.
Le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, conduit la délégation marocaine à cet événement, organisé en partenariat avec l’UNESCO et le Centre international d’évaluation des ressources en eaux souterraines (IGRAC).
Ce Sommet de deux jours a pour objectif d’attirer l’attention sur les eaux souterraines au plus haut niveau international, en culmination de la campagne « Eaux souterraines : Rendre visible l’invisible », mise en œuvre par la Task Force de l’ONU-Eau.
Dans une déclaration à la MAP en marge de l’ouverture du Sommet, M. Baraka a indiqué que cet événement se veut une occasion importante pour le Royaume pour présenter son expérience en matière de gestion des eaux souterraines et de la partager, mais aussi pour trouver les moyens de mobilisation des financements nécessaires dans ce sens.
Le Maroc, a-t-il dit, a une expérience particulière en la matière, à travers les agences des bassins et les contrats de nappes, mais aussi les grands chantiers qui ont été lancés par SM le Roi Mohammed VI pour la préservation et la réduction de la surexploitation de ces eaux, soit dans le cadre du dessalement de l’eau, la réutilisation des eaux usées ou encore la réalimentation des nappes souterraines par les petits barrages.
Ce sommet a été ouvert par la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, qui a souligné que l’événement vient marquer la fin d’une année d’efforts pour mieux rendre visible cette ressource des eaux souterraines si importante, relevant que cette rencontre internationale constitue « un départ pour faire en sorte que les politiques publiques travaillent avec et non contre la nature, même quand elle est aussi discrète et cruciale que ses eaux souterraines ».
« C’est un moment pour prendre des engagements » a-t-elle dit, soulignant que la diplomatie de l’eau est une « diplomatie de la paix », qui est la raison d’être à la fois de la famille ONU, mais aussi de l’action à l’UNESCO.
Le Sommet ONU-Eau utilise comme référence le rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau 2022 (WWDR 2022) axé sur les eaux souterraines, et le Cadre mondial d’accélération de l’ODD 6 comme ligne directrice pour définir des actions vers une utilisation et une protection plus responsables et durables de cette ressource naturelle vitale.
Il unifiera les déclarations de tous les événements majeurs liés aux eaux souterraines dans un message pour la Conférence 2023 des Nations Unies sur l’eau.
Des événements parallèles pré-sommet ont eu lieu la veille du début du Sommet avec pour objectif de contribuer à façonner également les messages qui seront transmis à la conférence de l’ONU 2023 sur l’eau en mars 2023.
Le Sommet devra réunir 3.000 personnes venues du monde entier, notamment des représentants des 193 États membres de l’UNESCO, des agences des Nations Unies, d’organisations intergouvernementales et d’organisations non gouvernementales, selon les organisateurs.
Avec MAP