La décision de Trump sur Al Qods ‘’va à l’encontre du droit international et préjuge de l’issue des négociations’’
Le ministre belge des affaires étrangères Didier Reynders a indiqué, jeudi, que la décision du président américain Donald Trump de reconnaître unilatéralement Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël ‘’va à l’encontre du droit international et préjuge de l’issue des négociations’’ sur le statut final de la ville.
Dans un communiqué du ministère belge des affaires étrangères, M. Reynders a estimé que cette décision ‘’risque aussi d’entraîner des débordements de violence et de ne favoriser que les groupes les plus extrémistes, au détriment des forces modérées’’. Le chef de la diplomatie belge a souligné qu’’’une décision sur le statut de Jérusalem, qui est appelée idéalement à devenir la capitale partagée de deux Etats souverains, est une décision qui dépend de négociations entre les deux parties concernées’’.
‘’Ce n’est que par une reprise du dialogue, et non par des actes unilatéraux, qu’on pourra progresser vers la paix. Cela doit se faire au sein des enceintes appropriées, notamment aux Nations Unies’’, a fait savoir M. Reynders, ajoutant que l’Union Européenne, qui est le premier partenaire commercial d’Israël et le plus important bailleur de fonds de l’Autorité Palestinienne, peut jouer un rôle important pour aider les parties à renouer rapidement le dialogue.
La diplomatie belge, comme le reste du monde, avait envoyé des signaux pour faire comprendre que ce n’était pas une bonne solution. Ce message avait encore été renouvelé lors du passage à Bruxelles du secrétaire d’Etat Rex Tillerson cette semaine, a-t-il dit. Le responsable belge a appelé toutes les parties au calme et à la modération, affirmant que son pays, ensemble avec ses partenaires européens, ‘’continuera à dénoncer tous les actes unilatéraux qui vont à l’encontre d’une solution négociée à deux Etats vivant côte à côte dans la paix, la sécurité et la reconnaissance mutuelle’’.