Déconfinement: les indicateurs sont « favorables », selon Santé publique France
Après deux semaines de déconfinement, les indicateurs étaient « plutôt très favorables », a déclaré lundi la directrice générale de l’agence nationale Santé publique France, Geneviève Chêne, au moment où le gouvernement s’apprête à annoncer dans les jours prochains des décisions très attendues concernant la deuxième phase de son plan pour déconfiner le pays.
« Le virus est toujours là, mais sa circulation reste faible et chacun a joué son rôle, a appliqué les gestes barrière, a appliqué les distances. C’est aussi cela qui crée un bilan favorable », a-t-elle dit au micro de l’émission « 4 vérités » sur France 2.
Elle a souligné notamment la méthode mise en place par les pouvoirs publics permettant de détecter « tous les signaux » d’une éventuelle reprise de l’épidémie, qui a coûté la vie à 28.367 personnes selon un bilan provisoire de l’agence qui doit être actualisé ce lundi.
A cet égard, elle a cité l’exemple de la prise en charge « le plus tôt possible » de tous les clusters détectés après le 11 mai, date du début du déconfinement.
L’agence avait fait état vendredi de l’identification entre le 9 et le 19 mai en France de 46 foyers de contamination, qui concentrent plusieurs cas de coronavirus, expliquant que dans la plupart de ces clusters, qui ne prennent pas en compte les Ehpad et le milieu familial restreint, les premiers cas « remontent le plus souvent avant la levée du confinement ».
Pour Geneviève Chêne, « ce qui est vraiment le plus important dans cette nouvelle phase, c’est le dépistage, le traçage et l’isolement […] chacun, s’il a un doute, doit pouvoir être dépisté, voir son médecin généraliste, pour pouvoir casser les chaînes de transmission ».
Elle a en outre fait savoir qu’au total « quatre ou cinq millions de personnes ont sans doute été en contact avec le virus et infectées », ajoutant que le bilan des données traitées par son agence en vue de la prochaine étape du déconfinement, est « en cours ».
Santé publique France est établissement public à caractère administratif, placé sous la tutelle du ministère chargé de la santé.
Créée en 2016, elle assure notamment une observation et une surveillance épidémiologique qui lui sert à connaître et à approfondir sa connaissance de l’état de santé de la population afin de mettre en place les politiques de santé les plus adaptées aux besoins, aux problèmes de santé voire pour faire face aux situations sanitaires exceptionnelles.
Elle réalise, en permanence, une veille sanitaire pour identifier le plus précocement possible les risques sanitaires qui menacent la santé de la population et participe à la lutte contre les inégalités de santé en mettant en place des stratégies de promotion et de prévention de la santé.