Délire paranoïaque d’une feuille de chou appelée Algérie patriotique
Hassan Alaoui
Faut-il en rire ou en pleurer ? Coup sur coup , la dérisoire feuille de chou « Algérie patriotique » s’est fendue en moins de 24 heures de trois articulets qui respirent la haine baveuse du Maroc. Lotfy Nezzar, directeur de cette sulfureuse publication a fait de l’insulte du Royaume du Maroc son fonds de commerce et, pour ce faire, ne cesse de nous habituer au colportage, au mensonge et aux fake-news, toute une panoplie de bobards devenue son exercice quotidien.
Dans un article intitulé « Attaque terroriste au Maroc : Rabat et Paris camouflent l’attentat en fait divers », publié dimanche, un « Nabil D » écrit : « Une Française a été tuée dans une attaque à l’arme blanche à Agadir, dans le sud-ouest du royaume. Devant l’impossibilité d’occulter cet acte terroriste commis dans un marché, Rabat et Paris sont convenus d’en atténuer la gravité pour éviter d’écorner l’image d’un Maroc prospère où tout baigne, quitte à mettre la vie des ressortissants français, qui semblent être particulièrement ciblés, en danger ». Aussi aberrant que cela puisse paraître, voilà donc deux Etats, et pas n’importe lesquels, qui versent dans une inimaginable complicité pour « camoufler » un crime odieux, pis : ils ont aussi décidé « d’en atténuer la gravité pour éviter d’écorner l’image d’un Maroc prospère… »
A lui seul, l’exorde de l’article qui suit nous en dit long sur la médiocrité rampante à la fois de son fond et de sa forme. Il transpire, ni plus ni moins la hargneuse perception de notre pays par des folliculaires qui font office de « journalistes ». En effet, non content de surenchérir que « …ce n’est pas la première fois que des assassinats contre des étrangers sont commis au Maroc… » , le pathétique commentateur « d’Algérie patriotique » feint de nous faire oublier – ce que notre mémoire ne saurait occulter – les milliers d’assassinats commis ces dernières années, non seulement contre des étrangers innocents, mais, plus grave encore , contre le peuple algérien lui-même. Les souvenirs tragiques de la « décennie noire » ne s’estomperont jamais de nos mémoires, tant leur douleur est demeurée intense et les plaies encore vives. On dira encore au commentateur zélé d’Algérie patriotique que ce sont plus de 19 moines catholiques – étrangers – qui ont été froidement assassinés , dont ceux connus du monastère de Tibehirine, ensuite plus de 200.000 citoyens algériens entre 1990 et l’An 2000, et tout récemment, au mois d’août, un citoyen innocent à Tizi Ouzou lynché par une foule hystérique sous le regard impassible de la police algérienne au prétexte fallacieux qu’il était un « agent » du Maroc…envoyé déclencher les feux de forêt en Kabylie…
Quelque chose de pourri en en la République démocratique algérienne ! Prenant prétexte de l’horrible assassinat des deux jeunes filles scandinaves près de Marrakech il y a deux le fabulateur d’Algérie patriotique part ensuite dans une description dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle relève de l’embrouillamini, un calamiteuse dialectique, des loufoqueries tirées par les cheveux , récupérant le drame pour nous dire en fin de compte qu’au Maroc le terrorisme est de mise…Tout ça pour ça…Mais bien entendu que le terrorisme n’épargne aucun pays, y compris le Maroc où il est en tout état de cause mieux combattu, éradiqué grâce à la riposte structurelle et organisée de l’Etat.
Le summum de l’abjection est manifestement atteint lorsque le pseudo journaliste, caporaliste, s’attaque ad-hominem au directeur général de la DGED pour en faire un complotiste, quasiment présenté comme l’instigateur d’un langage fourvoyeur alors qu’il ne s’est jamais exprimé sur quoi que ce soit, ni qu’il a pris la parole à quelque circonstance que ce soit. Les fake-newseurs algériens , ceux d’Algérie patriotique en particulier exhument comme un parfums de goulags, de cette trempe de stalinien en quête de coupables.
Dans la même veine affolante, la feuille de chou de Lotfy Nezzar n’a pas trouvé mieux, quelques heures plus tard que de publier cette annonce : « Un journal israélien écrit que l’Algérie se prépare à la guerre avec le Maroc ». Telle une antienne, cette information a fait les choux gras de la presse algérienne, alimentant ici et là des arguties, animant surtout les vociférations d’un général dénommé Saïd Chengriha avant qu’un scandale , sorti des tréfonds d’une prison de Blida où est enfermé un précieux collaborateur de Gaid Salah, ne vienne l’éclabousser. Et le délire paranoïaque d’Algérie patriotique, déguisé en scoop de continuer…