Démission et exil d’Evo Morales, la Bolivie plongée dans le chaos
Le président bolivien Evo Morales qui avait annoncé sa démission ce dimanche 10 novembre, à la suite d’un mouvement de contestations, a annoncé son exil au Mexique.
Une longue carrière politique
C’est sans doute l’un des présidents à être resté le plus longtemps au pouvoir en Amérique Latine. Evo Morales avait été élu une première fois en 2006, puis une seconde fois en 2009. Il décide ensuite de faire modifier la Constitution par référendum afin de pouvoir exercer un troisième mandat. Pari réussi, Evo Morales est réélu pour un troisième mandat. Mais en 2016, tout bascule. Les électeurs ont commencé à manifester leur mécontentement lorsqu’un nouveau référendum est évoqué, pour une nouvelle modification de la Constitution afin d’exercer un quatrième mandat. Celui-ci est rejeté, ce qui n’empêchera pas Evo Morales de se présenter et de se faire réélire. Le dépouillement fera polémique suite à des soupçons de fraude. La Bolivie va alors connaitre de violents affrontements qui vont conduire le pays à une grave crise politique.
Un pays plongé dans l’incertitude
Après près de 3 semaines de contestations et d’incidents, durant lesquels la rue et l’armée appellent le président à démissionner, Evo Morales annonce sa démission. Il annonce également son exil au Mexique où un asile politique lui a été accordé, au lendemain de sa démission. Le pays se retrouve à présent plongé dans l’incertitude, sans dirigeant. Alors que la Constitution prévoit la prise de pouvoir par le vice-président, la présidente, le vice-président du Sénat ou encore le Président de la chambre des députés, ceux-ci ont également démissionné. La deuxième vice-présidente du Sénat, Jeanine Añez, a alors revendiqué la présidence par intérim et a appelé à la convocation d’élections présidentielles afin d’élire un nouveau président le 22 janvier 2020.