DEPF : 2020 devrait connaître un redressement de l’économie nationale
Impactée par le déficit pluviométrique de la campagne agricole 2019/2020 et par un environnement international coercitif, l’économie nationale a enregistré une croissance « modérée » en 2019. C’est ce que la dernière note de conjoncture de la Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF) a révélé au sujet de la croissance de l’économie nationale.
La note N°276, publiée récemment, a estimé que le cumul pluviométrique de l’actuelle campagne s’est situé, au 20 janvier 2020, à 136,9 mm au lieu de 220,9 mm l’année précédente, soit un recul de 38% et de 21% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. De même pour le taux de remplissage des barrages à usage agricole, qui est passé de 60%, à fin janvier 2019, à 47,3% à fin janvier 2020.
Sur le plan international, la croissance de l’économie américaine est restée stable à 2,1% au T3 trimestre 2019, soutenue par la consommation privée, les dépenses publiques, l’investissement résidentiel et le commerce extérieur. « La croissance américaine devrait ralentir à 2% en 2020 après 2,3% en 2019, freinée par la dissipation de l’effet des mesures de relance budgétaire introduites en 2017 et par un contexte mondial modéré », selon les derniers chiffres du FMI.
Dans la zone euro, la croissance économique a reculé de 0,1% au T4 2019. « Parmi les principales économies de la zone, le PIB a stagné en Allemagne, s’est contracté en France (-0,1%) et en Italie (-0,4%) mais a progressé en Espagne (+0,5%) », souligne le département du ministère des Finances, ajoutant que la croissance de la zone a été impactée par la baisse de la production industrielle et la faiblesse du commerce mondial.
En Chine, la croissance économique est restée fixe à 6,0% au dernier trimestre 2019, ralentie par l’endettement excessif des agents chinois et par le conflit commercial avec les Etats-Unis. La croissance annuelle a ralenti passant de 6,6% en 2018 à 6,1% en 2019. Le PIB chinois devrait tomber à seulement 3,8% T3 2020 et à 5,4% pour l’ensemble de l’année, selon les prévisions d’Oxford Economics, affecté par la propagation du coronavirus.
Au niveau national, les finances publiques ont enregistré une amélioration du déficit budgétaire en pourcentage du PIB, atteignant 3,6% après 3,8% un an auparavant, « situation rendue possible grâce à la bonne dynamique des recettes ordinaires qui ont évolué à un rythme dépassant celui des dépenses globales », a indiqué la note de conjoncture.
S’agissant du financement de l’économie, l’accroissement des crédits bancaires fin 2019 a été tiré par la progression des crédits de trésorerie et la bonne tenue de l’immobilier et de la consommation. Quant aux indices boursiers MASI & MADEX, ils ont bouclé l’année avec une « note positive ». Au cours du mois de janvier 2020, les deux indices ont poursuivi leur évolution, avec une augmentation de 3% et 3,1% respectivement par rapport à fin décembre 2019.
Par ailleurs, la DEPF a souligné dans sa note que les perspectives de l’économie nationale pour l’année 2020 devraient connaître un relatif redressement. « La dynamique attendue de la demande étrangère adressée au Maroc, devrait susciter des effets positifs sur les secteurs échangeables. Non moins important, la relative amélioration de la confiance des ménages et des entreprises contribuerait à insuffler un élan supplémentaire à la croissance de la demande », a conclu la même source.