Des entreprises espagnoles menacent de poursuites le régime algérien

Des entreprises espagnoles s’apprêtent à poursuivre le régime militaire pour réclamer une compensation pour leurs pertes dues à la crise entre Alger et Madrid unilatéralement déclenchée par le régime algérien suite à la nouvelle position de l’Espagne sur le Sahara.

La crise entre l’Algérie et l’Espagne jette une ombre sur les entreprises espagnoles, à la lumière de l’échec des efforts en cours pour résoudre cette crise fabriquée, dont la dernière en date a été la visite de Josep Borrell, le Haut Représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et politique de sécurité, le mois dernier en Algérie.

La crise actuelle a incité les entreprises espagnoles à annoncer la création de l’« Association des entreprises en crise avec l’Algérie », à travers laquelle elles visent à mobiliser les efforts pour régler leur situation après avoir encouru des pertes estimées à des centaines de millions d’euros, selon les médias espagnols.

L’année dernière, l’Algérie a pris une position radicale sur Madrid et a annoncé l’arrêt des échanges commerciaux entre eux, dans le contexte de la décision de l’Espagne de soutenir l’initiative marocaine d’autonomie concernant le conflit du Sahara comme « la solution la plus sérieuse, réaliste et crédible à ce conflit ».

L’annonce de jeudi est intervenue un jour après que la nation Alger a suspendu un traité d’amitié de 20 ans avec l’Espagne qui engageait les deux parties à coopérer dans le contrôle des flux migratoires. L’Algérie a également interdit les importations en provenance d’Espagne.

La position espagnole a porté un coup sévère aux efforts de l’Algérie pour soutenir le Front Polisario séparatiste, et l’Algérie rejette aujourd’hui tout effort de médiation pour rétablir les relations avec le pays ibérique, même au détriment de l’intérêt économique.

En réponse à la réaction algérienne, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré immédiatement après la décision algérienne, que la réponse de l’Espagne à la décision de l’Algérie de couper le commerce bilatéral sera « sereine, constructive, mais aussi ferme dans sa défense des intérêts espagnols ».

En 2021, l’Espagne était le deuxième client mondial de l’Algérie après l’Italie, mais la crise a entraîné une dégradation dramatique des relations économiques, entraînant des pertes estimées à plus de 800 millions d’euros, selon les chiffres préliminaires publiés par la Chambre de commerce et d’industrie algéro-espagnole.

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