Des « Lutins » revendiquent l’attaque d’un monument à Montréal
Le monument dédié à l’ancien premier ministre du Canada John A. Macdonald au centre-ville de Montréal a de nouveau été aspergée de peinture rouge. C’est la quatrième fois de l’année et la cinquième fois depuis novembre 2017 qu’il est vandalisé.
L’acte de vandalisme a été constaté lundi par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Personne n’a encore été arrêté pour cet acte, a rapporté Caroline Chèvrefils, du SPVM.
« No Borders Media », un média qui se décrit comme anticapitaliste et anticolonialiste, a publié une vidéo des méfaits sur les réseaux sociaux. La vidéo est accompagnée d’un communiqué de revendication dans lequel un groupe appelé « Les Lutins rebelles du père Noël » explique que cet acte « fait partie d’une série d’attaques à la peinture sur les symboles du colonialisme britannique raciste à Montréal ».
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Devenu le premier dirigeant du pays en 1867, John A. Macdonald est une figure controversée de l’histoire canadienne. D’un côté considéré comme l’un des pères fondateurs du Canada, il a joué un rôle important dans la construction du chemin de fer qui a permis de relier l’Est et l’Ouest du pays.
Cependant, son apport à la Confédération a été terni par son rôle joué dans la création des pensionnats autochtones. Pendant près d’un siècle, environ 150.000 enfants indiens, inuits ou métis ont été arrachés à leur famille et placés dans ces écoles religieuses afin de les couper de leurs racines et de leur inculquer une culture occidentale.
Des militants s’en prennent donc régulièrement aux monuments dédiés à John A. Macdonald, considéré comme un « symbole du colonialisme, du racisme et de la suprématie blanche ».
La mairesse de la Ville de Victoria avait d’ailleurs suscité la polémique au pays, l’été dernier, en décidant de retirer une statue de Macdonald qui était située devant l’hôtel de ville, dans une volonté de réconciliation avec les peuples autochtones.