Des obsèques émouvantes pour la grande artiste Amina Rachid
Les obsèques de l’actrice Amina Rachid, figure emblématique du théâtre et et du cinéma au Maroc, se sont tenues, mardi, à Casablanca, dans un climat de recueillement et de grande émotion.
La dépouille de cette grande artiste a été inhumée au cimetière Errahma après les prières d’Al-Asr et du mort, en présence d’une foule nombreuse composée de personnalités de divers horizons, de hauts responsables et d’anonymes venus partager le deuil de la famille et des proches de la défunte.
Ces émouvantes funérailles ont été un bel hommage et un sincère témoignage d’affection pour celle qui a dédié toute son existence à sa passion première et à la promotion de la place de l’art dans la société. Amina Rachid a inscrit son nom en lettres d’or au panthéon des artistes marocains, qui ont démontré, dans toute circonstance, un attachement inébranlable à l’éthique, au professionnalisme et au sens moral.
L’assistance a déclamé des versets coraniques et élevé des prières pour le repos de l’âme de la défunte, implorant le Tout-Puissant de l’accueillir dans son vaste paradis et les vertueux et de l’entourer de Sa sainte miséricorde.
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Elle a également prié Dieu de préserver SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, de Lui accorder santé et longue vie et de combler le Souverain en les personnes de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, de SAR le Prince Moulay Rachid et de l’ensemble des membres de l’illustre Famille Royale. L’assistance a également imploré le Très-Haut de répandre sa miséricorde et sa bénédiction sur Feu SM Mohammed V et Feu SM Hassan II, que Dieu ait leurs âmes.
En cette douloureuse circonstance, SM le Roi Mohammed VI avait adressé un message de condoléances et de compassion à la famille de la défunte, dans lequel le Souverain exprime aux proches de la regrettée et aux membres des familles Chaqroun et Bensaleh, et à travers eux à sa famille artistique nationale et à l’ensemble de ses amis et ses fans, Ses vives condoléances et Ses sincères sentiments de compassion suite à cette perte cruelle, implorant le Tout-Puissant de leur accorder patience et réconfort.
Dans des témoignages recueillis par la MAP au cimetière Errahma, des personnalités et des confrères ont pleuré la disparition de cette pionnière qui a gagné le cœur et l’esprit de plusieurs générations de Marocains, mettant en avant les qualités humaines de la regrettée qui s’est imposée, selon eux, comme le modèle l’artiste engagée et dévouée, devenue une sorte d’icône au fil des ans.
La disparition d’Amina Rachid constitue une perte considérable pour la scène artistique nationale, a souligné le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, relevant que les travaux auxquels elle a participé ont contribué largement au rayonnement des productions nationales.
Très émue, l’actrice Naima Ilyas a déclaré que la nouvelle du décès a été un terrible choc pour elle et pour toute sa famille, qui compte un bon nombre d’artistes, tandis que son camarade Anouar El Joundi s’est remémoré le parcours exceptionnel de la défunte, qui a laissé derrière elle un riche héritage d’œuvres de qualité et une trace indélébile dans l’histoire de l’expression dramatique nationale.
Décédée, lundi soir, à l’âge de 83 ans, des suites d’une longue maladie, Amina Rachid avait entamé sa carrière dans le théâtre et la radio nationale. Elle fera ses grands débuts dans le cinéma en 1955, avec le film « Le médecin malgré lui » du réalisateur français Henry Jacques, une production franco-maroco-égyptienne tournée aux jardins des Oudayas et Dar Essalam à Rabat et mettant à contribution un nombre de comédiens égyptiens.
Feue Amina Rachid a occupé le haut de l’affiche dans plusieurs films à succès, dont les plus célèbres sont « A la recherche du mari de ma femme » de Mohamed Ben Abderrahmane Tazi (1993), « Lalla Houbi » du même réalisateur (1996), « Destin d’une femme » de Hakim Nouri (1998), « Elle est diabétique, hypertendue et refuse de crever » de Hakim Nouri (2000) et Les Anges de Satan » d’Ahmed Boulane (2007).