Des séances d’éducation thérapeutique pré-Ramadan au CHU de Fès
Des séances d’éducation thérapeutique du patient (ETP) sont organisées au Centre hospitalier universitaire (CHU) Hassan II de Fès tous les jours à l’approche du mois de Ramadan, pour aider les patients atteints de maladies chroniques, dont le diabète, à mieux vivre leur maladie.
Au cours de ces séances, le patient fournit aux professionnels de santé des données sur le type et la durée de diabète, les complications dégénératives si elles existent, la nature du traitement et l’expérience de jeûne antérieure, avant qu’une évaluation sociale et du degré d’autonomie ne soit effectuée pour définir les complications et les risques que pourrait représenter le jeûne.
Chaque séance se déroule en groupe et se décline en cinq ateliers : Admission et évaluation, « ramadan et diabète », « stratification du risque », « l’autosurveillance » qui porte sur les précautions à prendre en cas de décision de jeûner, « l’éducation nutritionnelle » et l’activité physique et la physiologie du sommeil.
‘’Le jeûne est bénéfique pour la santé physique et spirituelle, mais pourrait avoir des répercussions négatives sur la santé de certaines personnes, notamment celles atteintes de diabète’’, a déclaré à la MAP le professeur Hayat Aynaou, ajoutant qu’en général, les médecins déconseillent le jeûne aux diabétiques, mais certains choisissent toutefois de le pratiquer.
Les personnes atteintes de diabète encourent beaucoup de risques en jeûnant notamment l’hyperglycémie, l’hypoglycémie et, dans certains cas, la déshydratation, d’où la menace qui pèse sur ces patients en cas de jeûne, a expliqué Mme Aynaou, recommandant une consultation du médecin traitant deux mois avant le Ramadan pour définir les risques et le traitement et fixer un régime d’alimentation sain pour accompagner le patient qui veut accomplir ce rite.
Des patients souffrant de diabète, bénéficiant de cette pratique, ont confié à la MAP que ces séances sont ‘’très bénéfiques’’ en ce sens qu’elles leur permettent d’apprendre à vivre avec la maladie au cas où ils décident d’accomplir le devoir de jeûner et à corriger certaines erreurs nutritionnelles pendant ce mois.
D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’ETP est une pratique qui trouve un ancrage à la fois dans la médecine, la pédagogie de la santé et les sciences humaines et sociales. Il s’agit d’une pratique complémentaire des soins prescrits sur ordonnance par le médecin basée sur une approche pluridisciplinaire.
( Avec MAP )