Des syndicats et des partis politiques s’unissent contre la hausse des prix du gaz

L’Union Nationale du Travail au Maroc (UNTM), branche syndicale du Parti de la justice et du développement (PJD), a protesté contre l’augmentation récente des prix du gaz le 20 mai 2024, soulignant l’impact négatif sur le pouvoir d’achat des familles à revenus modestes. De même, le Parti socialiste unifié (PSU) a dénoncé cette situation, exigeant des réformes urgentes, notamment une révision de la politique énergétique nationale.

La hausse des prix du gaz continue de provoquer des remous au sein des chapelles politiques. Il s’agit aujourd’hui d’une offensive majeure que l’opposition parlementaire ne pouvait ignorer. La hausse du prix du gaz butane, décidée par le gouvernement d’Akhannouch, a suscité une première réaction de la part du PSU et du PJD, agissant via son antenne syndicale, l’UNTM.

Selon les médias, Nabila Mounib, parlementaire et secrétaire générale du PSU, affirme qu’une telle augmentation « affectera en premier lieu les catégories sociales les plus défavorisées ». À son avis, une augmentation de dix dirhams « ne sera pas ressentie par les catégories les plus aisées de la société ». Ce sont les pauvres et les petits agriculteurs, qui utilisent le gaz pour l’irrigation, qui seront les plus touchés par cette décision. L’augmentation du prix du gaz entraînera pour eux une hausse des coûts de la polyculture.

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En effet, la députée d’extrême gauche rappelle que tant le secteur agricole que le secteur industriel requièrent des pouvoirs publics une garantie de leur sécurité énergétique. Cependant, le Royaume continue de dépendre des importations pour couvrir 85 % de ses besoins énergétiques. Bien que le Maroc ait opté pour les énergies renouvelables, celles-ci ne suffisent pas à assurer son indépendance énergétique. Pour elle, la solution réside dans la relance de la Samir.

La seconde observation vient de l’UNTM, branche syndicale du PJD. Le syndicat a contesté non seulement l’augmentation, mais aussi toutes les conséquences qui en découlent. Il a insisté sur le fait que cette augmentation « aura de graves conséquences sur la vie quotidienne des citoyens ». De plus, rappelant que cette augmentation reflète concrètement la réforme de la Caisse de compensation initiée lors du premier mandat du gouvernement PJD, le syndicat considère que cette hausse nuit au pouvoir d’achat des citoyens.

Ainsi, la centrale syndicale a appelé le gouvernement à « assumer pleinement la responsabilité de la baisse du pouvoir d’achat des travailleurs ». Parallèlement, elle exhorte le gouvernement à « prendre des mesures immédiates pour arrêter la détérioration de la situation sociale ». Selon les médias, cette situation a été exacerbée par des politiques favorisant le profit et un capitalisme effréné qui se nourrit de la spéculation et de l’instabilité des prix.

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