Désormais présent dans 78 départements en France, le moustique tigre augmente le risque épidémiologique dans le pays
Désormais présent dans 78 départements en France, le moustique tigre augmente le risque épidémiologique dans le pays, alerte, vendredi, l’Agence française de sécurité sanitaire (ANSES).
L’implantation de ce moustique augmente le risque d’épidémie de dengue, de chikungunya et de Zika, relève l’Anses dans un communiqué, notant que la probabilité d’apparition de ces épidémies est assez élevée en France et leur survenue pourrait avoir un impact sanitaire ainsi qu’économique et social, notamment sur les secteurs de la santé et du tourisme.
Selon la même source, les cas de dengue et de chikungunya ont augmenté ces dernières années en France avec 66 cas de dengue en 2022 s’étant infectées localement, soit autant que le nombre total de cas autochtones durant les dix années précédentes.
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Jusqu’à présent, les cas autochtones de virus transmis par le moustique tigre dans l’Hexagone ont été des foyers localisés, dans lesquels il a toujours été possible de retracer l’origine des contaminations, explique l’agence, notant qu’à l’heure actuelle, les experts estiment qu’une épidémie d’arbovirose, tous virus confondus, a une probabilité comprise entre 6 et 7 sur une échelle de 0 à 9 de survenir dans les cinq prochaines années.
L’ANSES ajoute que l’apparition d’une épidémie dépend de nombreux facteurs tels que : la présence du moustique tigre sur le territoire, des conditions climatiques favorables à leur reproduction (en particulier le cumul de jours chauds sur une période donnée et de précipitations), l’arrivée de personnes infectées en provenance de zones où circulent les virus, ainsi que l’efficacité des mesures de lutte contre les moustiques tigres et la transmission des virus.