Pas d’états d’âme pour les «jihadistes», réaffirme la ministre française des armées
La ministre française des Armées Florence Parly a réaffirmé qu’elle n’avait pas d’«états d’âme» concernant les «jihadistes» français en Irak et en Syrie dont certains voudraient rentrer en France.
«Les djihadistes n’ont jamais eu d’états d’âme, je ne vois pas pourquoi nous en aurions pour eux», a affirmé Parly dont les propos sur le sort des «jihadistes» avaient suscité la polémique en octobre dernier. «J’ai eu des mots pour les +jihadistes+ qui ont fait couler pas mal d’encre, je le redis ici devant vous, je les assume», a déclaré la ministre lors de ses vœux aux armées à Paris lundi soir.
«Au Sahel, au Levant, nous faisons flancher le terrorisme et nous oeuvrons pour la sécurité internationale, pour notre sécurité», a-t-elle insisté. La ministre avait déclaré en octobre sur une radio française qu’il fallait «neutraliser un maximum de jihadistes» à Raqa, bastion syrien de l’EI, tombé fin octobre aux mains de la coalition dirigée par les Etats-Unis. «Si des jihadistes périssent dans ces combats, je dirais que c’est tant mieux», avait-elle martelé.
Parly avait évalué alors à 500 le nombre de «jihadistes» français encore présents en Irak et en Syrie, contre 700 estimés précédemment. «Beaucoup sont menés au feu, ceux qui voudraient s’échapper sont condamnés à se battre par Daech», avait souligné la ministre. «Il est assez probable que leur nombre va (encore) se réduire», avait-elle indiqué précisant qu’il n’y avait «quasiment plus de flux vers ces théâtres» comme il n’y a plus de «flux de retour» des «jihadistes» vers leur pays d’origine.
Une quarantaine de «jihadistes» français, autant d’hommes que de femmes, accompagnés d’une vingtaine d’enfants, ont récemment été arrêtés en zone irako-syrienne, la grande majorité par les forces kurdes en Syrie. Le gouvernement français a affirmé à plusieurs reprises que les personnes arrêtées devaient être jugées sur place autant que possible. Dans l’est de la Syrie, elles relèvent toutefois de milices kurdes qui ne disposent d’aucune institution souveraine.