Détournement de fonds : À Fès, des élus se retrouvent sur le box des accusés
La Chambre criminelle de la Cour d’appel de Fès, spécialisée dans les délits financiers, continue ses enquêtes sur les affaires de détournement de fonds publics. Des présidents de communes, des adjoints et divers fonctionnaires se retrouvent sur le box des accusés.
En s’appuyant sur les rapports de l’Inspection générale de l’administration territoriale (IGAT), ainsi que sur les observations de la Cour régionale des comptes de Fès et d’Oujda, et les plaintes déposées par des associations de protection des finances publiques, la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Fès, spécialisée dans les infractions financières, poursuit ses investigations concernant les détournements de fonds et la mauvaise gestion des ressources publiques dans sa juridiction.
Le procureur général du Roi de la Cour d’appel de Fès, chargé des affaires de crimes financiers, a transféré l’enquête concernant l’ancien député du Rassemblement National des Indépendants (RNI) et président de la commune d’Ain Aicha, dans la province de Taounate, à la police régionale de Fès pour investigation.
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Cette même brigade de la police régionale est en train d’examiner, depuis quelques jours, une affaire concernant le président de la commune de Targuist, dans la province d’Al Hoceïma.
De plus, le président de l’Union Constitutionnelle (UC), l’un de ses vice-présidents, un conseiller communal et deux autres individus sont accusés de « dilapidation de fonds publics » et de « mauvaise gestion ».
Le président de la commune de Ras El-Ma, situé dans la province de Nador, et le président du conseil provincial de Moulay Yaâcoub, près de Fès, sont également mêlés à des affaires de corruption similaires. Ces nouvelles plaintes viennent s’ajouter à celles déjà déposées contre plusieurs élus de la province de Taza, dont trois présidents de communes et le président du Conseil provincial de la ville.
Parmi les personnes mises en cause, on trouve également le président de la commune rurale d’El Atef dans la province de Taourirt, le président du conseil préfectoral de Fès affilié au Rassemblement national des indépendants (RNI), le président de la commune de Sidi Harazem, ainsi que le député qui a remplacé Rachid El Fayek, condamné pour divers crimes financiers et autres infractions.
Le juge en charge des affaires de corruption est actuellement engagé dans une enquête visant à « assainir la gestion locale dans cette région ».