Deux étudiants préparaient un attentat au Canada
L’enquête de police menée dans le cadre de l’arrestation de deux étudiants il y a deux ans révèle que ces jeunes avaient les éléments nécessaires pour fabriquer une bombe artisanale, selon les médias locaux vendredi.
Une jeune fille et son compagnon, âgés de 18 ans au moment de leur interpellation et en détention préventive depuis, sont notamment poursuivis pour avoir « facilité une action terroriste » et fabriqué ou possédé un engin explosif dans le but de « commettre un attentat ».
Ils sont également accusés d’avoir voulu se rendre à l’étranger pour « commettre un acte terroriste », selon des documents judiciaires obtenus par les médias locaux.
Ces jeunes gens, dont le procès est prévu à l’automne, venaient d’emménager ensemble et se seraient mutuellement radicalisés.
Préoccupée par le changement de comportement de la jeune fille, sa famille avait alerté la Gendarmerie royale du Canada (police fédérale, GRC).
Lors des perquisitions au domicile du couple et dans leur casier commun dans leur établissement universitaire, la police a mis la main sur un mode d’emploi et du matériel nécessaire à la confection d’une bombe artisanale placée dans une cocotte-minute, des procédés similaires à ceux utilisés lors du double attentat du marathon de Boston en 2013, selon les documents d’accusation.
La GRC a analysé leurs comptes sur les réseaux sociaux, leurs transactions auprès des compagnies aériennes ou d’institutions financières.
Selon les éléments de l’enquête, les objets (piles, clous, colle, réveil…) et documents retrouvés au domicile du couple, dont un guide détaillant les récompenses prétendument offertes aux « martyrs », ont conduit les policiers à penser que le couple préparait un attentat sur le sol canadien.
Ils ont été arrêtés en avril 2015 dans un parc un peu plus de trois mois après le départ de cinq garçons et deux jeunes filles, dont la plupart fréquentaient le même établissement universitaire, pour la Turquie d’où, selon leur famille, ils avaient gagné la Syrie.
En mai, ce sont dix jeunes montréalais qui avaient été interceptés à l’aéroport par la GRC qui les soupçonnait « d’avoir eu l’intention de quitter le pays pour rallier les rangs de groupes jihadistes ».
Depuis ces événements, la ville de Montréal a créé un centre pour lutter contre la radicalisation.