Deux ex-collaborateurs de Netanyahu arrêtés dans un nouveau dossier de corruption
Deux ex-collaborateurs de Benjamin Netanyahu ainsi que le patron du plus grand groupe de télécommunications d’Israël font partie des personnes récemment arrêtées dans une nouvelle affaire de corruption autour du Premier ministre, a indiqué la police mardi.
Cette nouvelle affaire éclate une semaine après les conclusions de la police recommandant l’inculpation de M. Netanyahu pour corruption, fraude et abus de confiance dans deux autres dossiers.
Le nom de M. Netanyahu n’est pas pour l’instant cité publiquement par la police en lien avec cette affaire. Mais, selon les médias israéliens, lui et sa femme Sara devraient être interrogés dans l’avenir.
Les investigations portent sur le soupçon de faveurs accordées au patron du groupe de télécommunications Bezeq, en échange d’une couverture favorable de l’action du Premier ministre par Walla, un des plus importants sites d’information du pays détenu par le dirigeant de Bezeq, selon la presse.
La police avait annoncé dimanche l’arrestation de sept personnes tout en taisant leur identité, qu’elle a révélée mardi.
Parmi elles figurent Nir Hefetz, qui a été le porte-parole personnel du Premier ministre, ainsi que Shlomo Filber, nommé par M. Netanyahu au poste de directeur général du ministère des Communications quand M. Netanyahu détenait ce portefeuille, de 2015 à 2017.
Shaul Elovitch, patron de Bezeq, du fournisseur de télévision par satellite Yes et de Walla, a lui aussi été arrêté ainsi que son épouse Iris, son fils Or et deux hauts responsables de Bezeq.
La garde à vue de cinq des personnes arrêtées a été prolongée jusqu’à jeudi et jusqu’à mercredi pour deux autres, a précisé la police dans un communiqué.
Le Premier ministre a proclamé son innocence comme dans les deux autres affaires.
« Il s’agit d’une nouvelle enquête vide de sens menée sous la pression des médias. La chasse aux sorcières médiatique continue à plein régime », déclare M. Netanyahu dans un communiqué de ses services.
« Les médias exercent d’énormes pressions pour créer une nouvelle bulle dont il ne sortira rien, pas plus que des autres », assure-t-il.
Il s’est prévalu d’un rapport du Contrôleur de l’Etat, une institution qui supervise le fonctionnement des institutions publiques. Ce rapport l’exonère de tout soupçon de conflit d’intérêts en ce qui concerne Bezeq, dit-il.
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