Deux ministres israéliens en visite au Maroc pour renforcer la normalisation
Deux ministres israéliens sont en visite dans le Royaume depuis dimanche. Leur visite au Maroc est dans le sillage de la première visite officielle d’un chef de l’armée israélienne, qui un nouveau coup d’accélérateur à la normalisation entre les deux Etats, selon le bureau de liaison d’Israël à Rabat.
Le ministre de la Coopération régionale, Issawi Frej, un Arabe israélien musulman, effectuera une visite officielle du 24 au 28 juillet, a indiqué le bureau de liaison dans un communiqué.
Ancien député du parti de gauche Meretz, il sera accompagné par une délégation de femmes journalistes juives et arabes israéliennes dans le cadre d’un forum régional qu’il a créé dans le but de «renforcer la voix des femmes dans les médias», est-il précisé. Cette initiative survient alors que la mort de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh, tuée en mai en couvrant un raid israélien en Cisjordanie occupée, a suscité émotion et indignation dans les médias et sur les réseaux sociaux marocains.
M. Frej, cité dans le communiqué, a salué le Maroc comme « un modèle de cohabitation entre individus de diverses religions ». Il a expliqué s’y rendre pour « développer des initiatives communes dans le domaine de la culture, des communications, des sports ».
Par ailleurs, le vice-Premier ministre et ministre de la Justice Gideon Saar débute ce lundi une visite de travail de quatre jours axée sur la coopération juridique, la première du genre depuis la reprise des liens diplomatiques entre Israël et le Maroc fin 2020. Un accord de partenariat sera signé dans ce domaine.
Ces deux visites s’ajoutent à un flux de plus en plus régulier de délégations israéliennes dans le royaume chérifien.
Cette semaine, les deux pays ont consolidé leur alliance stratégique et militaire à l’occasion du déplacement du chef d’état-major de l’armée israélienne Aviv Kochavi, sur fond de tensions sécuritaires régionales.
Les deux pays avaient rétabli des relations diplomatiques en décembre 2020 dans le cadre des accords d’Abraham, un processus entre l’Etat hébreu et plusieurs pays arabes, soutenu par Washington.