Deux nouvelles agences de santé au Maroc avant la fin de l’année
Le Maroc se dote de deux nouvelles agences de soins de santé: l’Agence du médicament et des produits de santé (AMMPS) et l’Agence du sang et des dérivés (ASD). Ces agences, qui devraient être opérationnelles avant la fin de l’année, font partie d’un projet plus vaste de réforme du système national de santé, initié par le ministère de la Santé.
C’est ce qu’a annoncé le ministre de la Santé Khalid Aït Taleb lors du forum Morocco Today, organisé le 18 juillet à Casablanca. Le ministre a précisé que le projet de loi 10.22 relatif à la création de l’AMMPS a été adopté par le Conseil de Gouvernement le 15 juillet dernier. Ce projet de loi vise à assurer la souveraineté médicamenteuse du Maroc et à garantir la qualité, la sécurité et la disponibilité des médicaments et des produits de santé. L’AMMPS aura pour mission de coordonner et de mettre en œuvre la politique pharmaceutique, de contrôler les produits, d’encourager l’innovation et la recherche, et de promouvoir la coopération internationale dans ce domaine.
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L’autre agence, l’ASD, aura pour rôle d’assurer une gestion efficace et sûre des produits sanguins, en veillant à leur qualité, à leur traçabilité et à leur distribution. Elle devra également assurer un approvisionnement adéquat en sang sur l’ensemble du territoire, en sensibilisant la population au don volontaire et bénévole. L’ASD remplacera le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), qui dépend actuellement du ministère de la Santé.
Selon Aït Taleb, les arrêtés d’exécution de ces deux agences sont actuellement en cours d’élaboration, et seront également numérisés. Les agences devraient améliorer la coopération entre les établissements de santé régionaux afin d’assurer une meilleure coordination des soins.
Ces deux agences s’inscrivent dans le cadre de la loi-cadre 06.22 relative au système national de la santé, qui vise à réformer le secteur sur les plans juridique, organisationnel, financier et humain. Cette réforme a pour objectifs d’améliorer l’accès aux soins, la qualité des services, la couverture médicale, la gouvernance et la performance du système.