La DGSN présente le bilan de ses réalisations de l’année 2017 et son plan d’action pour 2018

La poursuite de la modernisation des infrastructures de sûreté, la proximité de la police avec les citoyens et l’exécution du plan d’action en matière de répression des crimes et du renforcement du sentiment de sécurité, ont été au cœur des réalisations de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), en 2017.

Ce bilan aborde également la gestion administrative, la formation des policiers, l’instauration des mécanismes de moralisation, la simplification des services de sûreté et l’appui à la communication, outre l’ouverture et la coopération internationale.

Dans un communiqué publié vendredi, la DGSN souligne que la publication de ce bilan s’inscrit dans le cadre de la consolidation de l’approche communicationnelle de la Direction au sujet des réalisations et services annuels fournis en matière de sûreté, et en consécration des principes de bonne gouvernance en matière de gestion et de corrélation entre responsabilité et reddition des comptes, adoptés par le service de sûreté publique.

Ainsi, en ce qui concerne la poursuite de la modernisation des infrastructures de sûreté et la police de proximité, la DGSN a créé 6 nouvelles Brigades régionales de recherche et d’intervention (BRI), portant le total des brigades régionales créées entre 2016 et 2017 à 13, outre les Brigades centrales d’intervention (BCI), qui sont spécialisées dans les interventions de crise et les grandes affaires criminelles.

De même, 20 brigades de renseignement criminel et d’appui technique au niveau national ont été mises en place, avec pour mission la collecte et l’analyse des données à caractère criminel et leur exploitation en vue d’appuyer les investigations criminelles.

A l’instar de l’année précédente, une nouvelle salle de commandement et de coordination a été créée au niveau du district de Témara-Skhirat, doublée d’unités mobiles de police de secours, précise le communiqué.

Par ailleurs, le domaine d’intervention territoriale des services de sûreté nationale a été étendu au district de M’Hamid à Marrakech, qui a connu la création d’un district de sûreté, deux arrondissements de police et un service d’accidents de la circulation.

De même, il a été procédé au renforcement de la couverture sécuritaire à travers la création de six nouvelles structures sécuritaires qui se répartissent entre des arrondissements de police, des services d’accidents de la circulation, un service central de formation continue en faveur des unités mobiles pour maintenir l’ordre ainsi que des forces d’intervention rapide.

Le processus de réforme structurelle globale des services de sûreté s’est poursuivi de manière à accompagner les évolutions du domaine policier. On retient sur ce point le rattachement du Système d’identification automatique par empreintes digitales (AFIS) et du Centre national cynophile à la Direction centrale de police judiciaire, avec tout ce que cela implique en matière de reformulation de leurs objectifs en tant que structure de soutien aux investigations criminelles.

Dans cette même veine, il a été procédé à la restructuration de la Direction centrale chargée de gérer l’infrastructure informatique des services de sûreté nationale sous l’appellation « Direction des systèmes d’information et de communication » (DSIC), et dont la nouvelle mission consiste à moderniser les bases de données, développer les logiciels de travail et les orienter de manière à faciliter les services proposés aux citoyens et aux étrangers et contribuer ainsi à l’efficience des enquêtes judiciaires.

Abdellatif-Hamouchi-DGSN

Dans ce même contexte, la Direction de police judiciaire a été raccordée au réseau Cheikh Zayed qui regroupe les pays membres au Conseil des ministres arabes de l’Intérieur en vue de faciliter les procédures de coopération sécuritaire arabe, de même que le raccordement au réseau sécurisé d’Interpol a été élargi en vue de permettre à la police aux frontières nationales d’accéder aux bases de données des individus recherchés ou déclarés disparus, ainsi qu’aux bases de données des documents et véhicules déclarés volés ou perdus.

En matière de répression de la criminalité et de renforcement du sentiment de sécurité, les services de la DGSN ont poursuivi la mise en œuvre du plan d’action portant sur le soutien aux interventions mobiles de lutte contre la criminalité, tout en chargeant la Brigade nationale de police judiciaire de poursuivre les personnes recherchées dans l’ensemble du territoire national, outre le renforcement des mécanismes de coopération sécuritaire internationale et le renforcement de la culture des droits humains dans la pratique policière.

A cet égard, les services de la sûreté nationale ont enregistré 559.035 affaires répressives en vertu desquelles 538.344 personnes ont été déférées devant la justice, dont 38.358 femmes et 22.236 mineurs d’âge.

Par ailleurs, le taux de répression (de résolution des crimes) a atteint 92%, soit une hausse de plus de 2% par rapport à 2016, alors qu’une augmentation de 4,5% a été enregistrée au niveau du nombre de personnes arrêtées, relève la même source.

De son côté, le nombre de victimes ayant porté plainte s’est apprécié de 7%, note la DGSN, estimant qu’il s’agit d’un indicateur positif dans le cadre de la diversification des mécanismes de dénonciation des crimes (salles d’appel et de coordination et police de secours), de l’amélioration des espaces d’accueil au sein des bâtiments de police, outre la prise en compte de la dimension psychologique lors de l’écoute des victimes dans les affaires de violence contre les femmes et les enfants.

L’analyse qualitative du paysage général du crime fait ressortir que les crimes violents ne représentent que 9,72% et que ses indices ont connu un recul notable de -18% par rapport à l’année dernière dans les affaires de meurtre, coups et blessures provoquant la mort, de -3% dans les affaires d’agression sexuelle et -4% dans les vols avec violence.

De même, la DGSN, en coordination avec la Direction générale de surveillance du territoire national (DGST), a poursuivi ses opérations intensives de lutte contre le trafic de drogue, ce qui a permis d’enregistrer des indices records.

Ainsi, le nombre de personnes interpellées a atteint 97.688, en hausse de 4%, alors que 2,844 tonnes de cocaïne ont été saisies, soit une augmentation de plus de 1,5 tonne en comparaison avec 2016.

En ce qui concerne le reste des saisies, elles comptent 60,173 tonnes de Haschich et 21,842 kg d’héroïne, en hausse de 35%, de même que 939.424 comprimés psychotropes (comprimés hallucinogènes et Ecstasy), 18.343 armes blanches de différentes tailles, 4.329 véhicules, entre voitures et motos, acquises à travers des activités criminelles ou en lien avec des activités criminelles.

drogue

Au niveau de la sûreté scolaire, 6.518 (+10%) établissements scolaires ont été sécurisés au cours de l’année scolaire 2016-2017 et le premier trimestre de cette année et 6.915 visites de sensibilisation ont été effectuées par des cadres de la sûreté nationale au profit de 804.175 élèves avec une moyenne de présence de 40 élèves par séance au lieu de 200 auparavant.

Sur un autre registre, les services de sûreté ont poursuivi le développement des infrastructures de polices technique et scientifique, en procédant à la construction du nouveau siège du laboratoire de police scientifique à Casablanca, fait savoir le communiqué, précisant que ce laboratoire est soumis actuellement à la procédure d’obtention d’une certification internationale de qualité.

La DGSN ajoute que ce laboratoire a reçu 8.637 demandes d’expertise, dont 79% portent sur l’analyse ADN, tandis que le laboratoire de police technique de Rabat a procédé à 227 expertises balistiques concernant 3.828 armes et cartouches de chasse, 926 expertises manuscrites sur 5.666 documents et 660 expertises d’outils, de supports et d’appareils électroniques.

S’agissant du maintien de l’ordre et de la sécurité routière, 127 barrages judiciaires ont été mis en place dans les entrées et sorties des villes ayant donné lieu au contrôle de 1.712.083 véhicules et l’arrestation de 5.745 individus recherchés ou impliqués dans des affaires criminelles.

Les unités mobiles de sûreté ont réalisé 2.497 missions de préservation de la sécurité et de l’ordre publics, dont 1.364 missions pour assurer les manifestations sportives et 1.133 opérations de maintien de l’ordre.

La police de la circulation a enregistré 1.890.736 infractions routières, soit une hausse de 21,32% par rapport à l’année précédente, avec une moyenne mensuelle de 160.000 infractions. Cette moyenne a connu une légère hausse durant les mois de juillet et août.

D’autre part, les services chargés des accidents de la circulation ont constaté 61.954 accidents de la circulation avec dommages corporels, engendrant 908 morts en périmètre urbain, soit une baisse 4,34% par rapport à l’année précédente, et 3.682 blessés graves, avec une hausse de 6,51%, ainsi que 78.220 cas de blessures légères (+ 9,24%).

En matière de gestion administrative, de formation des policiers et d’instauration des mécanismes de moralisation, l’année 2017 a connu l’organisation de concours de recrutement de 5.000 stagiaires de différents grades, parmi 148.828 candidats, indique la même source.

Ces concours ont été soumis aux dispositions de la nouvelle charte de recrutement qui met fin aux cas de fraude (145 cas de fraude ont été enregistrés lors des épreuves écrites), et insiste sur l’audit des diplômes universitaires et académiques présentés, la fusion entre les matières de Droit, les matières générales et les questionnaires à choix multiples, ainsi que sur la réduction de la période de correction qui est confiée à des universitaires et supervisée par un comité de sûreté mixte.

Par ailleurs, 5.334 stagiaires ont effectué la formation de base, alors que 1.168 fonctionnaires ont suivi des formations continues et 1.680 autres des sessions de formations spécialisées.

De même, 6.067 fonctionnaires ont bénéficié de promotion sur la base d’une sélection au titre de l’année budgétaire 2016 et qui ont été annoncées en janvier 2017.

L’année 2017 a été également marquée par la réponse accordée à un total de 1.214 demandes de transfert ou de permutation et le redéploiement de 1.040 fonctionnaires dans le cadre de la mobilité inter-services.

De plus, 693 nouveaux cadres ont été affectés dans les postes de responsabilité vacants, conformément au nouveau système d’affectation, afin d’assurer une rotation au niveau des postes de responsabilité et donner des opportunités aux jeunes.

Par ailleurs, le grade d’officier a été accordé à 1.310 inspecteurs de police principaux et inspecteurs de police répondant aux conditions d’ancienneté et de compétences requises, en plus des droits de défense et de soutien accordés à 878 policiers ayant été victimes d’agressions physiques ou verbales pendant l’exercice de leurs fonctions, et ce conformément au principe de « protection de l’État » garanti par la loi aux agents de sûreté nationale.

Ces campagnes de sensibilisation ont été marquées par l’évolution du contenu pédagogique, l’ouverture sur de nouveaux sujets comme la violence scolaire et la citoyenneté numérique…

S’agissant des opérations de prévention et de répression effectuées à proximité de l’espace scolaire, la période précitée a abouti à l’arrestation de 6.711 personnes pour leur implication ou implication présumée dans 5.785 affaires répressives.
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En matière de coopération sécuritaire internationale, les services de la DGSN ont renforcé les mécanismes de coopération bilatérale et multilatérale avec les pays et organisations internationales et régionales, fait savoir la même source, notant que le poste d’officier de liaison a été promu au sein de l’ambassade du Maroc à Madrid à celui de bureau de liaison afin d’assurer la liaison avec les aéroports de Madrid-Barajas, de Las Palmas et d’Algésiras.

Ainsi, les services de sûreté nationale sont devenus un point central de la coopération multilatérale liant le Maroc aux Etats Unis d’Amérique et les pays africains en matière de formation policière, indique le communiqué, faisant remarquer que des officiers de la police marocaine ont été formés pour superviser la formation de leurs homologues du Tchad, du Mali, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et du Niger dans le domaine des investigations cybercriminelles, de gestion des interventions dans les accidents sensibles et les affaires terroristes…etc.

La DGSN indique, dans ce contexte, que l’Institut Royal de Police (IRT) a abrité 19 sessions de formation au profit de 204 officiers de Madagascar, de Guinée Conakry, de Tanzanie, du Nigéria et du Soudan, ainsi que 98 stages supervisés par des formateurs des Etats-Unis, du Royaume Uni, de France, d’Espagne et d’Allemagne qui ont bénéficié à 1.418 cadres de sûreté travaillant dans différentes spécialités.

Pour sa part, la coopération sécuritaire opérationnelle a été marquée par l’accroissement de ses indices et la diversification de ses champs, les services de sûreté ayant traité un total de 4.130 demandes d’information ou de coopération pénale émises par des officiers de liaison accrédités auprès de missions diplomatiques étrangères au Maroc ou officiers de liaison marocains à l’étranger, avec une hausse de plus de 45% par rapport à 2016.

Les services de sûreté ont également diffusé 109 mandats d’arrêt international ayant permis l’arrestation de 119 personnes au niveau international, et publié 11.503 avis de recherche lancés par Interpol (+35%).

Les services de sûreté sont parvenus à élucider l’affaire de vol d’un tableau d’art d’une église en Italie classée comme patrimoine de l’humanité.

Ils ont aussi été chargés de la direction et de la coordination de deux opérations de coopération avec Interpol, la première entre les mois d’août et de septembre, relève la DGSN, notant qu’elle a ciblé la lutte contre le trafic illicite de médicaments sur le web.

La deuxième opération s’est, quant à elle, déroulée au cours des trois premiers mois de 2017 et s’est focalisée sur la lutte contre le trafic de produits alimentaires et de produits de consommation de contrebande.

Dans le même contexte, l’assiette juridique et réglementaire des services de sûreté nationale a été révisée de manière à permettre davantage de motivations administratives.

Ainsi, la version définitive du projet de réforme du dahir portant création de la DGSN, le décret relatif au statut particulier du personnel de la DGSN et le texte amendant le décret fixant la structure et attributions des services centraux, ainsi que le texte relatif au fonctionnement des services décentralisés dans le cadre de la régionalisation avancée sont actuellement soumis à des procédures d’adoption en attendant qu’ils voient le jour.

De son côté, la Fondation Mohammed VI des œuvres sociales des fonctionnaires de la sûreté nationale a amélioré et diversifié les services à caractère social, médical et culturel offerts aux fonctionnaires, aux retraités et aux ayants-droit, et ce en doublant le nombre des bénéficiaires du pèlerinage à 80, avec une couverture totale de l’ensemble des frais et dépenses.

La Fondation a aussi octroyé un budget de 20.000 dirhams chacun à 100 fonctionnaires de la sûreté nationale ayant été choisis dans le cadre de l’opération de tirage au sort définissant les listes des personnes devant accomplir le pèlerinage.

En ce qui concerne le nombre de bénéficiaires des centres d’estivage, il est passé de 1.482 enfants en 2016 à 1.955 cette année, dont 39 appartiennent notamment à la communauté des Marocains résidant au Yémen, en Espagne, en Italie et en Algérie, et neuf enfants de policiers de Guinée-Conakry, indique la même source.

Cette opération s’est distinguée par l’amélioration des conditions de transport, d’hébergement, du contenu pédagogique et de la diminution de moitié des tarifs pour les bénéficiaires outre la gratuité pour les orphelins.

Le communiqué relève aussi la création d’un compte de soutien et de secours au profit du personnel de la sûreté souffrant de maladies graves et de problèmes sociaux, précisant qu’une commission spécialisée se charge de l’étude de leurs demandes et de leur octroyer des aides financières oscillant de 3.000 et 30.000 dirhams.

Ainsi, 465 personnes ont profité de cette procédure dont des fonctionnaires, des retraités et des ayant-droit, ajoute la même source, faisant savoir que des bons d’achat ont été offerts à 569 veuves du personnel de la sûreté à l’occasion de l’Aid Al-Adha, alors que des primes exceptionnelles de rendement et de productivité ont été octroyées à l’ensemble du personnel de la sûreté nationale.

Par ailleurs, 68.060 services médicaux ont été dispensés, soit une hausse de 38% comparativement à l’an dernier, indique la DGSN, précisant que cette augmentation a intéressé les consultations médicales générales (+38%), les consultations spécialisées (+42%), les soins dentaires (+12%), le soutien psychologique (+99%), le transport et l’assistance médicale (+98%), selon le communiqué.

Dans le domaine de l’habitat, les services sociaux de la sûreté nationale ont conclu des conventions de coopération avec quatre sociétés immobilières pour faciliter aux adhérents l’accès à l’habitat à des prix préférentiels, selon le communiqué qui note, à cet égard, que 111 fonctionnaires ont pu en profiter à Agadir et que cinq amicales pour l’habitat ont été créées, profitant à 1.400 fonctionnaires dans les villes de Laâyoune, Dakhla, Tan-Tan, Erfoud et Errachidia.

En outre, les services de la sûreté nationale ont poursuivi la consécration des mesures de moralisation et de gouvernance, guidée par les Hautes instructions royales, corrélant responsabilité et reddition des comptes.

Les commissions d’inspection ont effectué 701 inspections administratives concernant 990 fonctionnaires tous grades confondus, soit une hausse de 38,23%.

Ces commissions ont également effectué 23 opérations d’audit des services de police centraux et décentralisés et 56 opérations de surveillance surprise et secrète focalisées sur le respect des horaires de travail et le suivi du comportement des fonctionnaires sur la voie publique, dans les postes de contrôle de la circulation et postes fixes de contrôle et dans les espaces d’accueil des administrés.

La DGSN a décidé 5.428 sanctions et mesures disciplinaires, dont 84 radiations, 449 blâmes, 1.185 avertissements, 1.933 mises en garde, 32 transferts temporaires et 150 suspensions, précise le communiqué.

Par ailleurs, les services de sûreté nationale ont poursuivi leur politique de rationalisation des dépenses à travers l’utilisation d’une procédure d’appels d’offres électronique pour les achats habituels, ce qui a permis de réduire de moitié le budget qui leur était alloué, de 22% les dépenses relatives à l’entretien et à la réparation de la flotte des véhicules, de 4,98% les dépenses relatives à la consommation d’eau et d’électricité et de 18,11% celle relative aux télécommunications par rapport à l’année 2016 et ce, en dépit de la création, cette année, de nouvelles infrastructures de sécurité et l’équipement des services existants par des matériaux sophistiqués nécessitant d’importantes ressources énergétiques.

Ces mesures ont permis l’épurement des arriérés financiers et le paiement de 42.633.205,11 DH au titre des frais de déplacement et de logistique et de la réparation de la flotte des véhicules au titre des années 2012, 2013 et 2014, dégageant un excédent de 15.000.000 DH qui a été réservé à l’exercice 2018 outre un excédent de 43.000.000 DH au titre des bons de carburant.

Les excédents sont dus aux études prévisionnelles précises des besoins, au contrôle strict des procédures de gestion et à l’audit rigoureux des marchés et des dépenses, explique la même source.

Ces mesures ont permis de poursuivre la modernisation de la flotte de la sûreté nationale et le développement de ses infrastructures avec l’acquisition de 791 véhicules qui viennent s’ajouter aux 2.115 véhicules achetés en 2015 et 2016, ainsi que la généralisation de la charte de bariolage du parc auto qui a concerné 1.127 véhicules et motocyclettes.

Le communiqué relève également l’achèvement des études architecturales, techniques et topographiques dédiées à la construction du nouveau siège de la DGSN, le lancement des travaux de construction du nouveau siège de la police judiciaire et du laboratoire de la police scientifique à Casablanca.

La DGSN note également la modernisation du siège de la sûreté provinciale à Al Hoceima et l’achèvement de la construction de 11 bâtiments de police dont une préfecture de police, 3 commissariats, 3 arrondissements de police et 3 centres d’accueil, de santé et de sports à Al Hoceima, outre l’adoption d’une nouvelle identité visuelle des édifices de la sûreté nationale, en l’occurrence des affiches de signalisation et de renseignements permettant de faciliter l’accès aux services de sûreté.

En ce qui concerne la structure informatique, les services de police ont poursuivi la gestion du système GESTAR relatif à la gestion informatisée des arrondissements de police, passant de la première étape consistant à informatiser les plaintes des citoyens et des rapports de permanence à la deuxième phase relative à la numérisation des certificats et des documents administratifs et les attestations de perte et de vol, et ce en vue d’accélérer leur délivrance et de les unifier au niveau national.

L’année 2017 a été marquée par la connexion à ce système de 13 arrondissements de police relevant de la préfecture de police de Kénitra, de 8 arrondissements de la région de Taza et de 22 arrondissements relevant de la préfecture de police de Tétouan.

Il a été également procédé à la généralisation du système de gestion informatisée des postes frontières SGPF à 26 postes frontières, afin d’améliorer le niveau de contrôle sécuritaire de ces postes et de garantir la fluidité des flux de voyageurs empruntant ces postes.

Dans le même sillage, la DGSN a œuvré à moderniser le Système d’information de gestion et de protection d’infrastructures sensibles (SIGPIC) dans le but de centraliser, d’évaluer et de répertorier les données et les risques concernant les infrastructures sensibles.

Ce système vise aussi à développer la base de données relative aux personnes recherchées pour inclure la photo et une alerte automatique dans le cas des personnes interdites de quitter le territoire national sur ordre judiciaire, outre l’élargissement, au monde rural, du système d’autorisation numérique d’hébergement dans les établissements hôteliers et touristiques et l’accompagnement des projets de renforcement du contrôle numérique via des caméras de l’espace public à Casablanca avec 150 nouvelles caméras et la modernisation de 60 caméras déjà installées, et l’installation de 300 caméras à Marrakech qui viennent s’ajouter aux 74 caméras existantes, tout en les connectant à la base de commandement et de coordination de la ville.

En matière de simplification des services de sûreté et le renforcement de la communication et de l’ouverture, la DGSN a réalisé 1.965.644 cartes d’identité nationales (CIN) biométriques, dont 206.464 au profit des Marocains résidant à l’étranger, fait savoir le communiqué, ajoutant que la DGSN développe une nouvelle génération de CIN, respectant les mesures de sécurité renforcée des titres identitaires et facilitant l’accès aux services numériques.

La DGSN a également réalisé 47.914 cartes de séjour au profit de ressortissants étrangers établis dans le Royaume et 476 cartes d’immatriculation au profit de demandeurs d’asile et d’apatrides, octroyé 1.158.875 fiches anthropométriques, 59.478 visas d’entrée au niveau des postes frontières nationaux, 7.448 permis de séjour exceptionnels et 945 prolongements de séjours.

Ces services ont été marqués par la facilitation des procédures et la réduction des délais comme il a été procédé à l’élaboration d’un guide des bonnes pratiques en matière de contrôle frontalier destiné aux fonctionnaires exerçant dans les postes frontières.
Dans le cadre de leurs efforts d’ouverture et de communication, les services de la DGSN ont publié 1.646 communiqués de presse et informations intéressant l’opinion publique ou touchant à l’action sécuritaire, 340 mises au point et répondu favorablement à 652 demandes de reportage ou couverture médiatique.

Les services de sûreté ont tenu 15.188 rencontres avec les différents acteurs de la société et organisé des portes ouvertes à Casablanca les 14, 15 et 16 septembre 2017, en vue de rapprocher la police des citoyens et les informer de ses missions et prérogatives.

Ces portes ouvertes ont attiré près de 80.000 personnes et étaient marquées par la diffusion de plus de 300 reportages et couvertures médiatiques.
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Cette année a connu aussi l’annonce des concours d’accès à la police via des spots publicitaires diffusés sur les différentes chaines nationales, de manière à les généraliser et veiller à l’égalité des chances.

Pour ce qui est des projets programmés au titre de 2018, les services de sûreté comptent poursuivre la politique de modernisation et de moralisation à travers la mise en place d’un système informatique pour la gestion des appels de secours émis par les citoyens via le numéro 19, en vue d’une plus grande efficacité dans l’intervention et réduire ses délais, en plus de la généralisation du système de collecte des données biométriques dans les missions diplomatiques et consulaires à l’étranger, à travers la connexion de 5 nouveaux consultas afin d’accélérer l’établissement des documents identitaires des membres de la communauté marocaine établis à l’étranger.

Il s’agit aussi de la remise de 5.000 caméras portables aux éléments de police en vue de filmer les interventions et réprimer les infractions routières, selon le communiqué qui note que la DGSN va mobiliser les ressources humaines et logistiques nécessaires aux unités mobiles de la police de secours qui devront voir le jour et les districts de police que la DGSN compte inaugurer dans la ville de Rahma à Casablanca, à Imzouren, Beni Bouayach et Hay Ryad à Rabat, outre un commissariat régional de police à Ajdir et un commissariat spécial au port de Larache.

Au titre de l’année prochaine, la DGSN compte aussi construire un centre d’estivage à Moulay Bousselhem, poursuivre l’ouverture sur le continent africain dans ce domaine, construire une école de formation policière à Fès et entamer la construction de 11 nouveaux édifices, dont 4 dans les provinces du Sud du Royaume répondant à des normes architecturales et de sécurité modernes.

Il est également prévu de poursuivre la création des brigades régionales d’intervention et de recherches, la généralisation des forces anti-émeutes au niveau de toutes les unités mobiles pour maintenir l’ordre public, la mise en place d’une application informatique pour gérer les rapports et les plaintes contre les fonctionnaires de police, afin de pouvoir vérifier le déroulement des recherches et évaluer les comportements des fonctionnaires.

La DGSN prévoit également la création d’un laboratoire d’expérimentation et de contrôle des produis textiles (uniformes), le renforcement des équipes équestres et des chiens policiers de la sûreté nationale, outre le lancement de la construction du nouveau complexe qui abritera les services centraux de la Direction.

La Direction prévoit aussi la généralisation, très prochainement, du nouvel uniforme aux fonctionnaires de police relevant de la Direction de la sécurité des palais et résidences royaux, indique la même source, précisant que ce nouvel uniforme de fonction se distingue par ses normes esthétiques et de sécurité avancée adaptés aux tâches spécifiques qui incombent à cette catégorie de fonctionnaires.

Cette opération s’inscrit dans la continuité du processus initié par la DGSN début 2017, qui visait à généraliser les nouveaux uniformes et accessoires à tout le personnel de sécurité nationale.

En outre, l’Inspection de la santé de la sûreté nationale est actuellement en train de mettre en place un centre de diagnostic médical à Rabat, dans le cadre du deuxième niveau des prestations médicales au profit de la famille de la sûreté nationale et qui verra le jour en 2018. Il s’agit d’un complexe de santé intégré, érigé sur une superficie totale de 1001 m2 et un espace couvert de trois étages constitué de 2100 m2.

Cette structure est dotée d’un centre de radiographie, d’imagerie par résonance magnétique (IRM), un scanner et un IRM1.5T, en plus d’un laboratoire d’analyses médicales, une clinique médicale intégrée, une unité de dépistage des maladies cardiovasculaires et respiratoires, un centre de réadaptation, de rééducation fonctionnelle et de médecine physique.

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