Dialoguer ou diviser ? Le défi de l’Éducation au Maroc selon Abdellatif Ouahbi
Face au clivage croissant entre les enseignants manifestants et ceux qui privilégient le dialogue, Abdellatif Ouahbi, Secrétaire Général du Parti de l’Authenticité et de la Modernité, affirme sa position avec un aplomb notable.
Dans un discours à la réunion gouvernementale, il a distingué les 40 000 enseignants protestataires de Rabat d’avec les 280 000 autres, favorables à la négociation, jetant une lumière crue sur la dissidence au sein de la profession.
Ouahbi, soutien indéfectible du ministre de l’Éducation nationale Chakib Benmoussa, a souligné la constance du dialogue entamé avec les syndicats, en repoussant toute suspicion sur les ambitions réformatrices de ce dernier. L’unité au sein du gouvernement et du parti se révèle ainsi comme un rempart contre l’incertitude.
Et c’est dans une critique acérée que Ouahbi a reproché aux syndicats, intermédiaires entre l’État et les enseignants, se doivent d’assumer pleinement leur rôle et de respecter les engagements pris, réitérant l’inadmissibilité de toute tentative de pression indue sur les pouvoirs publics. Pour lui, leur rétractation sur des accords établis est inconcevable, du fait, ils se doivent de revenir à la table des négociations et à respecter le pacte de fidélité à l’État. D’autant plus qu’il a pointé du doigt une position de force du gouvernement, qui, selon lui, a réalisé des avancées notables en deux ans, surpassant les efforts des décennies antérieures.
LIRE AUSSI : Grève des enseignants : « Dirou Niya » exhorte Akhannouch
En plus, Ouahbi conclut en affirmant que la question des contrats d’enseignement, sujet brûlant du débat éducatif, a été définitivement écartée, marquant ainsi une page tournée dans la gestion des ressources humaines dans l’éducation. Cette prise de position de Ouahbi et du Parti de l’Authenticité et de la Modernité se veut un message clair : le dialogue demeure ouvert, mais dans le respect des structures étatiques et des accords établis.
Ainsi, la décision de mettre fin au système controversé de contractualisation, selon Ouahbi, signe une réforme significative et témoigne de la volonté gouvernementale d’engager une transformation profonde et consensuelle.