« Dimension africaine de l’industrie pharmaceutique marocaine : réalités et perspectives », thème d’une conférence au Salon Pharmagoraplus
Dimension africaine de l’industrie pharmaceutique marocaine : réalités et perspectives », est le thème d’une conférence organisée dimanche par l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique (AMIP) au Salon Pharmagoraplus, qui a ouvert ses portes samedi à Paris.
Dans une déclaration à la MAP, Mme Leila Sentissi, directrice exécutive de l’AMIP, qui a animé cette conférence, a souligné que la coopération sud-sud n’est plus un slogan mais une réalité, perceptible aujourd’hui à travers l’implantation d’usines pharmaceutiques au Sénégal et la signature par des entreprises pharmaceutiques marocaines d’engagements en Côte d’Ivoire et au Rwanda
« Aujourd’hui nos frères et amis africains demandent plus de transfert de technologie et de savoir-faire et ne veulent plus dépendre des marchés indien et chinois », a-t-elle dit, faisant part de la disposition des industriels marocains du secteur à répondre à leurs sollicitations.
Soulignant que l’industrie pharmaceutique marocaine est une industrie de qualité répondant aux normes internationales, Mme Sentissi a expliqué que le Maroc ne se contente pas d’exporter ses produits vers les pays africains, mais veut y implanter des structures dédiées à cette industrie, avec transfert de technologie et de savoir-faire. « Nous voulons que les Africains atteignent l’autonomie en médicaments, comme ce fut le cas pour le Maroc dans les années 80 et 90, où l’industrie pharmaceutique a connu un essor considérable grâce à l’implantation des grandes multinationales du secteur », a-t-elle rappelé.
De son côté, M. Boubakrine Sarr, conseiller technique en charge des organisations de pharmaciens au ministère sénégalais de la Santé, a indiqué à la MAP que son pays aspire à l’indépendance thérapeutique, soulignant que la coopération sud-sud est extrêmement importante pour atteindre cet objectif.
Le Maroc est le pays africain le mieux placé pour aider et accompagner les pays du continent à développer leurs industries pharmaceutiques par l’implantation d’usines et le transfert de technologie et de savoir-faire en la matière, a-t-il affirmé.
Il a également souligné qu’après son intégration au sein de l’Union africaine, le Royaume, qui dispose d’une industrie pharmaceutique performante et alignée aux standards européens et américains, est sollicité par un grand nombre de pays du continent pour le développement de pôles régionaux de cette industrie, à travers l’Union économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et la Communauté Économique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC).
Selon Maroc Export, qui organise la 8-ème participation marocaine à la 32-ème édition du Salon Pharmagoraplus de Paris (11-12 mars), les contacts réalisés par les exposants marocains lors de la précédente édition sont évalués à 922. Ces entreprises ont également pu décrocher diverses commandes d’essai et de cotation. L’Afrique vient en premier comme origine de provenance des contacts, suivie de l’Europe, un constat qui confirme l’attrait du salon auprès des pharmaciens africains.
Ce salon, qui a enregistré lors de l’édition 2016 la participation de 291 exposants et plus de 12.366 visiteurs dont 34 pc étrangers notamment d’Afrique, du Maghreb et du Moyen Orient, se positionne comme l’une des principales plates-formes de promotion à l’échelle européenne des secteurs pharmaceutique et cosmétique.