Discours sur l’Etat de l’Union: Trump appelle à « la coopération » et à la fin de la politique de « représailles »
Le président américain Donald Trump a invité mardi soir Démocrates et Républicains à « l’unité » lors du discours annuel de l’état de l’Union, exhortant le Congrès à « rejeter les politiques vindicatives, de résistance et de représailles » et d’embrasser « les potentiels illimités de la coopération, du compromis et du bien commun ».
S’exprimant à une heure de grande écoute devant les deux chambres du Congrès US, en présence des membres de son cabinet, de plusieurs magistrats de la Cour suprême, de nombreux hauts gradés et des invités, le président américain a souligné que « nous devons être unis chez nous pour vaincre nos adversaires à l’étranger », pointant du doigt les enquêtes en cours qui ciblent certains de ses anciens collaborateurs et sa campagne électorale.
« Un miracle économique est en train de se produire aux États-Unis, et la seule chose qui puisse l’arrêter sont les guerres stupides, la politique, ou les ridicules investigations partisanes », a-t-il lancé devant des Démocrates stoïques et les applaudissements nourris des Républicains. « Si on veut la paix et la législation, a martelé le Locataire de la Maison Blanche, il ne peut y avoir de guerre et d’investigation, cela ne marche tout simplement pas comme ça! ». « La victoire n’est pas de gagner pour notre parti.
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La victoire c’est de gagner pour notre pays », a-t-il enchaîné. Evoquant son sujet de prédilection, M. Trump a fait observer qu' »aucune question n’illustre autant le fossé entre la classe des travailleurs américains et la classe politique autant que l’immigration illégale ». Tout en arguant que les travailleurs américains « paient le prix de l’immigration clandestine massive », le président Trump a affirmé que « la tolérance envers l’immigration clandestine n’est pas de la compassion, mais plutôt de la cruauté ».
Par la suite, le président américain a rappelé que son administration a soumis au Congrès un projet de législation « raisonnable » pour mettre fin « à la crise à la frontière sud », précisant que ce plan prévoit une assistance humanitaire, une police renforcée, un meilleur dépistage de drogues aux points d’entrée et des plans pour une « nouvelle barrière physique, ou un mur, pour sécuriser les vastes zones entre nos points d’entrée ». M. Trump a ainsi exhorté le Congrès a adopter cette législation avant le 15 février, date à la quelle le gouvernement fédéral devra fermer à nouveau faute d’obtenir le financement nécessaire à son fonctionnement.
Sur un autre registre, M. Trump est longuement revenu sur la performance de l’économie américaine, notamment du marché de l’emploi, se réjouissant du fait que « personne n’a autant bénéficié de notre économie florissante que les femmes qui ont rempli 58% des nouveaux emplois créés l’an dernier ».
M. Trump a également saisi cette occasion pour critiquer l’accord de libre-échange d’Amérique du nord (NAFTA), le qualifiant « de catastrophe commerciale historique ».