Disparition de Ahmed Khalil : L’Algérie et le Polisario cèdent à la pression et déclarent qu’il est en vie
Après dix ans de disparition dans des circonstances mystérieuses, les autorités algériennes viennent d’informer le soi-disant secrétariat général du Polisario que Ahmed Khalil, ancien conseiller de l’ex-chef des séparatistes, est encore vivant.
Nous apprenons de sources bien informées que face à la pression récurrente de la tribu de Ahmed Khalil et aux manifestations qui se déroulent depuis plusieurs jours à Rabouni et devant le siège du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), les autorités algériennes viennent de déclarer à Brahim Ghali, chef du Polisario, que le disparu est toujours en vie. D’après les mêmes sources, Brahim Ghali, qui rentrait de la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, a fait escale à Alger et s’est entretenu avec de hauts responsables algériens, qui lui ont confié que le porté disparu est bien vivant. Le patron des séparatistes a demandé à la tribu d’Ahmed Khalil, les Rguibat Souaad, de suspendre leurs manifestations, avec la promesse de lui trouver une solution dans un délai de dix jours.
→Lire aussi : Après l’UE, les Etats-unis infligent un sacré revers au polisario et à son parrain
Ancien cadre du mouvement séparatiste et proche de Mohamed Abdelaziz, Ahmed Khalil s’apprêtait à dévoiler les violations des Droits de l’homme commises par le Polisario, avant d’être kidnappé et détenu en Algérie en 2009, ajoutent nos sources.
Sous la pression de la tribu du disparu, une délégation du Polisario, menée par Mahmoud Biadillah, s’était déjà rendue le 9 février dernier à Alger, en vue de rencontrer de hauts responsables sécuritaires algériens, mais elle n’a rien obtenu. Il a donc fallu que le chef du Polisario se rende à Alger pour que le régime algérien donne, in fine, des informations sur le sort du porté disparu.
Les bourreaux du Polisario ont donc décidé de museler une voix qui s’apprêtait à divulguer les atteintes gravissimes aux Droits de l’homme, avec la bénédiction et le soutien indéfectible de l’Algérie, qui devrait relaxer Ahmed Khalil et le rendre à sa famille dans un délai de dix jours.
→Lire aussi : Maroc-UE : La Cour de justice de l’UE rejette le recours du polisario