Disparition forcée d’Ahmed Khalil : l’affaire bientôt devant la CPI
L’affaire d’Ahmed Khalil, victime de disparition forcée, connaît un nouveau rebondissement. Elle sera bientôt portée devant la Cour pénale Internationale (CPI). Cet ancien dirigeant du polisario a été arrêté à Alger en 2009 alors qu’il allait faire une intervention à la faculté d’Alger pour dénoncer les violations des droits de l’homme et les malversations financières à Tindouf.
L’affaire d’Ahmed Khalil, victime de disparition forcée, connaît un nouveau rebondissement. Elle sera bientôt portée devant la Cour pénale Internationale (CPI) et le comité des Droits de l’Homme des Nations Unies à Genève pour faire la lumière sur cette affaire. L’information a été annoncée par Me Hubert Seillan, en charge du dossier, lors de son intervention à la 4ème Commission de l’Assemblée générale de l’ONU.
L’avocat français du barreau de Paris a été mandaté par la famille du disparu pour entreprendre toutes les démarches nécessaires pour connaître le sort de cet ancien dirigeant du polisario, disparu il y a plus de dix ans.
« Aujourd’hui se pose la question de son devenir. Est-il vivant ? Est-il toujours en prison ? », s’interroge Me Hubert Seillan devant la 4ème Commission de l’Assemblée générale de l’ONU. Le représentant de la famille d’Ahmed Khalil a expliqué, à la Commission, qu’il a déjà entrepris des démarches de procédures pénales, toutefois toutes ses tentatives sont restées vaines. Me Hubert a affirmé, devant la Commission, qu’il a saisi l’organisation de la Croix rouge internationale.
« Mais, je n’ai plus eu de réponse. Il semble qu’un silence totale, une chape de plomb soit installée sur cette affaire. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de saisir la Cour pénal internationale », précise l’avocat.
Pour rappel, Ahmed El Khalil, un ancien dirigeant du polisario, a été arrêté le 6 janvier 2009 à Alger. Il devait faire une intervention à la faculté d’Alger sur les Droits de l’Homme où il comptait dénoncer les violations des droits de l’homme et les malversations financières à Tindouf. Depuis, aucun membre de sa famille ne l’a plus jamais revu.
Des manifestations et des sit-ins ont été organisés à Tindouf pour réclamer toute la vérité sur cette affaire de disparition forcée. L’affaire a pris de l’ampleur. Des voix se sont élevées dans le monde pour que justice soit faite.
Dépassé par les événements, « le polisario propose alors un arrangement avec la famille du disparu », renchérit l’avocat. Et de poursuivre : « Toutefois, aucune réponse ne nous a été donnée ». Les promesses des séparatistes sont restées lettre morte.