Divorce au Maroc, pour le meilleur ou pour le pire ?

  

Selon le rapport international de 2016 sur l’évolution des divorces, ils sont 5 couples à divorcer toutes les heures au Maroc, signant ainsi une hausse sans précédentLe rapport place le royaume à la 6ème position à l’échelle du monde arabe. A noter que, selon la même étude, les principales raisons du divorce dans le monde arabe et le Maghreb demeurent le chômage, l’adultère et les réseaux sociaux.

Comme toutes choses dans la vie, même les plus belles histoires d’amour ont parfois une fin. On entend parler de couples qui divorcent autour de nous, puis on se dit que cela n’arrive qu’aux autres.Et quand la relation commence à se dégrader, on se rassure en se disant que tout ira pour le mieux et qu’il faut être patient car la vie est quelques fois difficile. .On fait même des enfants imaginant que cela pourrait asseoir notre mariage. Mais quand les choses arrivent au point du non-retour, on réalise qu’il n’y a plus d’issue. La vie de couple n’est pas toujours une suite de moments de bonheur et de sérénité. Lorsque le couple bat de l’aile et que la vie à deux est insupportable, le divorce est parfois inéluctable.

Quels que soient les motifs de la séparation, un divorce est toujours douloureux. On se sépare d’un partenaire qu’on a aimé et qu’on connaît sur le bout des doigts.

Depuis une dizaine d’années, les cas de divorce ont légèrement connu une hausse au Maroc. Les couples formulent plus facilement leurs demandes pour mettre fin à leur relation.

D’après une interview accordée par nos confrères du journal le Matin à Touria Houssam, auteure du livre «Divorcé(e) : le devenir et le vivre» et docteure en sociologie « La cause la plus citée pour demander le divorce est la mésentente, elle représente 69,5% des cas. Le défaut d’entretien, révélé dans 31,4% des cas, représente la deuxième cause importante. La violence représente 21% des cas. Il s’agit surtout de violence verbale ou physique. L’absence prolongée du mari du foyer conjugal représente un pourcentage de 13,7%. La non-disponibilité d’un foyer conjugal, qui représente un pourcentage de 8,9%, concerne les couples qui n’avaient pas de domicile indépendant. Le préjudice en tant que cause représente un pourcentage de 7,9 ».

 La législation marocaine a renforcé le Code de la famille par de nombreuses dispositions et mécanismes. En comparaison avec la situation antérieure, le nouveau Code constitue une avancée qualitative dans les relations entre les couples,toutefois, son application ne s’est pas accompagnée d’un changement de perception quant aux personnes divorcées.

« La littérature sociologique sur le divorce manque au Maroc. C’est un champ fertile qui a besoin de beaucoup de travaux de recherche », confie la sociologue.

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