Dix-huit blessés hospitalisés après un attentat dans le métro londonien
Dix-huit personnes ont été blessées et hospitalisées vendredi matin à la suite d’un attentat à l’heure de pointe dans une station du métro londonien ,des témoins racontant une explosion dans une rame qui a brûlé plusieurs personnes au visage.
Neil Basu, un responsable de l’anti-terrorisme, a évoqué un acte « terroriste« . Les services de secours ont précisé que 18 blessés avaient dû être hospitalisés. L’attentat, le cinquième en six mois à Londres, s’est produit vers 08H20 (07H20 GMT) dans la station de Parsons Green, située dans un quartier aisé du sud-ouest de la capitale britannique.
Alors que plusieurs témoins cités par les médias britanniques ont dit avoir vu et entendu une explosion dans une rame, la police a indiqué qu’il était « trop tôt » pour déterminer la nature exacte de cet attentat. Dans la matinée, les environs de la station étaient bouclés par la police, qui a dressé un cordon de sécurité et posté des hommes équipés de fusils d’assaut. Les services d’ambulance et les pompiers se trouvaient également sur place, avec du personnel entraîné à intervenir dans des conditions dangereuses. L’attentat, non revendiqué à ce stade, intervient dans un contexte de menace terroriste après une vague d’attentats revendiqués par le groupe jihadiste Etat islamique ces derniers mois au Royaume-Uni.
Selon des témoins cités par le journal The Sun, une « explosion » s’est produite dans une rame du métro, blessant des passagers, brûlés au visage. Un témoin, Peter Crowley, a dit avoir vu « une boule de feu », et posté sur son compte Twitter des photos montrant son front brûlé. Des photos diffusées sur Twitter montraient ce qui pourrait être l’origine de l’attentat: un seau blanc en train de brûler dans un sac en plastique de supermarché à l’intérieur d’une rame de métro, à proximité des portes automatiques, et dont sortaient des fils électriques.
Selon Sky News, la police étudie la piste d’un engin artisanal qui n’a pas totalement explosé. Louis Hather, 21 ans, qui se rendait à son travail et se trouvait dans la rame, a décrit à l’AFP une scène de panique « des gens qui criaient et se précipitaient dans les escaliers ». Blessé à la jambe dans la bousculade, il a réussi à sortir dans la rue où « des gens pleuraient. Cela sentait le plastique brûlé », a-t-il raconté, très choqué, décrivant aussi « une femme emmenée sur un brancard dans une ambulance avec des brûlures sur tout le corps ».
La journaliste de la BBC Riz Lateef, qui se trouvait dans la station pour se rendre à son travail, a également évoqué une scène de « panique » et « des gens qui se précipitaient hors du train« . Un autre témoin, Robyn Frost, arrivait elle à la station quand elle a vu des gens fuyant le métro. « Je suis entrée dans la station, il y avait du sang sur le sol et des gens qui se précipitaient dans les escaliers en criant sortez!« , a-t-elle dit, sur la BBC.
Sur place, des habitants qui ne pouvaient pas rentrer chez eux étaient assis sur trottoir et tentaient de glaner des informations en suivant les informations sur leurs téléphones, tandis que les commerces aux alentours leur offraient du thé ou du café. Tenue informée de l’évolution de la situation, la Première ministre Theresa May a adressé « ses pensées » aux blessés et aux services d’urgence qui « une fois de plus, ont réagi rapidement et courageusement à un incident terroriste présumé« . La cheffe de l’exécutif présidera une réunion d’urgence de son cabinet dans l’après-midi.
Peu après l’attentat, le maire de Londres Sadiq Khan a condamné les « individus ignobles qui tentent d’utiliser le terrorisme pour nous toucher et détruire notre mode de vie« . « Mais nous nous laisserons jamais ni intimider ni battre par le terrorisme« , a-t-il assuré.
En mars à Londres, un assaillant avait utilisé un véhicule pour percuter des passants sur le pont de Westminster avant de poignarder un policier, faisant 5 morts. En juin, des assaillants à bord d’une camionnette avaient foncé contre des passants sur le London Bridge avant d’en poignarder plusieurs dans le quartier de Borough Market, faisant 8 morts. En mai, un kamikaze s’était fait exploser avec une bombe artisanale à la sortie d’un concert d’Ariana Grande à Manchester (nord), faisant 22 morts.
Un autre attentat avait visé des fidèles près de la mosquée londonienne de Finsbury Park en juin, perpétré par un homme qui avait foncé contre la foule, faisant une dizaine de blessés.