Dix-huit mois de prison ferme pour un militant du « Hirak » en Algérie
La justice algérienne a condamné, jeudi, Brahim Laami, une figure du mouvement de contestation populaire « Hirak » en Algérie, à 18 mois de prison ferme, a annoncé le Comité National pour la Défense des Détenus (CNLD).
« Le verdict dans le procès du détenu Laalami Chems Eddine dit Brahim est tombé aujourd’hui, jeudi 23 juillet : lourde condamnation de 18 mois de prison ferme et 1 million de dinars (1 euro = 140 dinars) d’amende », précise le CNLD.
Il rappelle que le parquet avait requis, le 16 juillet, 18 mois de prison ferme à l’encontre de cette figure du mouvement de contestation dans le pays, qui a été placé le 3 juin dernier, en détention provisoire.
Il avait été arrêté la veille devant la Cour de justice de Bordj Bou Arreridj (197 km au Sud-Est d’Alger), alors qu’ « il distribuait des couffins d’aides aux familles démunies ».
Tout en notant que Brahim Laalami a été jugé dans six affaires, il a expliqué que « le réquisitoire est un an de prison ferme dans une affaire, 6 mois de prison ferme dans un autre dossier et des amendes dans 4 dossiers ».
Brahim Laalami a été jugé sur la base d’un nouveau code pénal adopté en avril et dénoncé par les militants des droits de l’Homme, craignant une ingérence de l’Etat dans le droit à la liberté d’expression.
Dernièrement, le Collectif des amis du Manifeste pour l’Algérie nouvelle (CAMAN) avait condamné la répression et l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire contre les militants du mouvement de contestation populaire « Hirak ».
Le Collectif a appelé à l’arrêt de toutes les poursuites contre les militants et la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques ainsi que leur réhabilitation juridique, sociale, matérielle et morale.