Doing business 2018 : Le rapport qui contredit Messahel
Une semaine après les déclarations «surprenantes» du chef de la diplomatie algérienne, faites lors de l’Université d’été du Forum des chefs d’entreprise (FCE), le dernier classement « Doing buisness » de la Banque mondiale, paru mardi, vient contredire l’«éminent» diplomate algérien, rapporte mercredi «Le Matin d’Algérie».
«Doing business en Afrique du nord c’est l’Algérie. Il n’y a ni l’Egypte, ni la Tunisie, ni le Maroc, ni la Libye», affirmait, toute honte bue, le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, le 25 octobre dernier, déplore le quotidien.
En effet, l’Algérie, qui était déjà loin des classements de 2017 (156e), a occupé la 166e position sur 190 pays, soit un recul de 10 places.
Le Maroc, lui, est l’un des meilleurs exemples de la zone MENA, en se classant 62e, que ça plaise ou non à Messahel, ajoute la même source, faisant savoir que l’Algérie est également classée loin derrière la Tunisie (88e) et l’Egypte (128e).
Reste à Messahel de se trouver beau en se comparant à des pays en guerre comme l’Irak (168e), Syrie (174e), Libye (185e) ou encore le Yémen (186e), ironise la publication.
«Doing Business 2018: Réformer pour créer des emplois» est une publication phare du Groupe de la Banque Mondiale et est la 15ème d’une série de rapports annuels mesurant les régulations favorables et défavorables à l’activité commerciale. Doing Business présente des indicateurs quantitatifs sur la réglementation des affaires ainsi que sur la protection des droits de propriété de 190 économies.
Il mesure les réglementations concernant 11 domaines du cycle de vie d’une entreprise. Dix de ces domaines sont inclus dans le classement de cette année sur la facilité à faire des affaires : création d’entreprise, l’obtention d’un permis de construire, raccordement à l’électricité, transfert de propriété, obtention de prêts, protection des investisseurs minoritaires, paiement des impôts, commerce transfrontalier, exécution des contrats et règlement de l’insolvabilité. Il mesure également la réglementation du marché du travail, ce qui n’est pas inclus dans le classement de cette année.