Ecoles: Amzazi se mobilise pour promouvoir les droits de l’Homme
La convention-cadre du projet relatif au « développement de l’école des droits de l’Homme 2019-2021 » a été signée, mercredi à Rabat, dans le cadre de la mise en œuvre des mesures du Plan d’action national en matière de démocratie et de droits de l’Homme (PANDDH).
Signée par le ministre d’État chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid, le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi, et le président du Forum de la citoyenneté, Abdelali Mastour, cette convention tripartite vient aussi concrétiser la vision stratégique de la réforme 2015-2030, notamment en ce qui concerne le dix-huitième levier portant sur « l’édification d’une société citoyenne, démocratique et égalitaire« .
Elle vise en outre la promotion de la culture des droits de l’Homme dans les programmes et projets éducatifs des établissements d’enseignement, le renforcement et le développement des capacités de l’école marocaine en la matière. Il s’agit aussi de permettre aux académies régionales d’éducation et de formation (AREF) de se doter de pôles régionaux d’éducation aux droits de l’Homme et de mobiliser les différents partenaires sociaux, culturels, éducatifs et les médias pour assurer leur implication dans la promotion des droits de l’Homme dans le milieu scolaire.
M. Amzazi a souligné, à cette occasion, que la signature de la convention tripartite s’inscrit dans le droit fil des objectifs de la vision stratégique 2015/2030, laquelle prévoit la mise en place de programmes contractuels entre l’État et ses institutions au niveau territorial et définit les dispositions opérationnelles pour en assurer la concrétisation, le suivi de la mise en œuvre et l’évaluation de leur impact.
L’objectif fixé en effet, selon lui, est de renforcer la coopération entre les parties concernées en faveur de l’ancrage de la culture des droits de l’Homme par le biais de programmes et projets éducatifs menés par les établissements scolaires, de développer les capacités et les rôles de l’école marocaine dans ce domaine.
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Pour sa part, le ministre d’État chargé des Droits de l’Homme, Mustapha Ramid, a indiqué que la convention-cadre qui incarne la convergence des politiques sectorielles en matière des droits de l’Homme, l’éducation et la formation, vise à consolider davantage la culture des droits de l’Homme dans le domaine de l’éducation et de la formation.
Il a constaté que l’élaboration des lois et la mise en place d’institutions efficaces en la matière s’avèrent à elles seules des démarches insuffisantes et que l’éducation aux droits de l’Homme demeure un facteur décisif dans la consécration de ces droits.
De son côté, M. Mastour a noté que l’école marocaine est au cœur de tous les processus liés à la réforme démocratique et juridique, ainsi qu’en matière de développement et des droits de l’Homme dans le Royaume.
Dans ce contexte, il a mis l’accent sur la nécessité pour les citoyens marocains de s’approprier des valeurs, des connaissances, des mécanismes et des outils des droits de l’Homme, soulignant l’impératif de placer l’école au service de la dynamique du développement des droits de l’Homme via une mobilisation sociétale.
En vertu de cette convention, le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique s’engage à faciliter la conclusion d’accords de partenariat entre le ministère d’État chargé des droits de l’Homme, les AREF et le Forum de la citoyenneté, afin d’établir des plans d’action régionaux, de faciliter la collaboration avec le corps enseignant et les établissements concernés et de mobiliser les ressources humaines et financières nécessaires.
Dans le même sens, le ministère d’État s’engage à appuyer les programmes et activités découlant de la convention-cadre et à fournir les ressources humaines et financières requises à cet effet.
Le Forum de la citoyenneté s’engage à mobiliser les formateurs, les encadrants, les associations de la société civile, les acteurs culturels et artistiques et les médias pour soutenir les objectifs de la convention et les impliquer dans la mise en œuvre des programmes mis en place dans ce cadre.