Ecoles fermées et manifestations face à une répression accrue en Irak
La plupart des écoles et universités du sud de l’Irak sont fermées mardi en raison d’une grève générale des enseignants qui tentent de durcir la contestation antigouvernementale face à une répression accrue.
En dépit des appels des autorités à « retourner à la vie normale » et de nouveaux morts ces derniers jours, les manifestants continuent de réclamer un nouveau système de gouvernance et une classe politique renouvelée dans un des pays les plus riches en pétrole du monde mais aussi l’un des plus corrompus.
Depuis le 1er octobre, les manifestations et les violences ont fait officiellement 319 morts. Depuis la fin octobre, le mouvement s’est transformé dans le sud chiite du pays en vaste désobéissance civile.
Dans la ville de Kout mardi, des centaines de manifestants défilent, faisant fermer les écoles et les administrations.
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A Hillah également, les écoles n’ont pas ouvert leurs portes car les enseignants ne sont pas venus, tandis que les administrations publiques ont réduit leurs horaires d’ouverture.
A Nassiriya –où deux manifestants ont été tués dans la nuit, de source médicale– et à Diwaniya, deux villes à la pointe de la révolte depuis près d’un mois et demi, la plupart des établissements scolaires sont fermés.
Dans la capitale Bagdad, de jeunes manifestants affrontent les forces de sécurité dans les rues commerçantes aux abords de la place Tahrir.
Les forces de l’ordre recommencent toutefois à boucler ces rues avec des blocs de béton, mis à bas par les manifestants après une première installation ces derniers jours.
Derrière ces pans de mur, les forces de sécurité tiraient des grenades assourdissantes et lacrymogènes, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Avec AFP