Egypte: des cerfs-volants confisqués pour des « raisons de sécurité »
La police égyptienne a saisi une centaine de cerfs-volants à Alexandrie, après leur interdiction par le gouvernorat de cette ville du nord de l’Egypte pour des « raisons de sécurité », ont rapporté des médias locaux.
La police a saisi 99 cerfs-volants et infligé une amende à cinq personnes à Alexandrie vendredi, selon le joural gouvernemental Akhbar al-Youm.
Parallèlement, la police a saisi 369 cerfs-volants au Caire, selon le journal gouvernemental Al-Ahram. Les cerfs-volants n’ont fait l’objet d’aucune interdiction officielle dans la capitale mais Al-Ahram affirme que les saisies ont été effectuées car les cerfs-volants mettaient en danger la vie de jeunes, sans donner plus de précisions.
Jeudi, le gouvernorat d’Alexandrie avait annoncé sur sa page Facebook que l’interdiction était destinée à « assurer la sécurité des citoyens après un certain nombre d’accidents » impliquant des cerfs-volants. Les amendes imposées dans la ville côtière peuvent atteindre jusqu’à 1000 livres (environ 60 dollars).
Durant le couvre-feu nocturne imposé dans le pays pour limiter la propagation du nouveau coronavirus, des milliers de cerfs-volants en papier coloré ont été hissés par des jeunes sur les toits et sur les corniches d’Alexandrie.
Au point que le député Khaled Abu Taleb, membre du comité de la défense et de la sécurité nationale, a demandé à ce que le Premier ministre soit informé des dangers liés à ce nouveau loisir, évoquant « une menace pour la sécurité nationale ».
Selon lui, les cerfs-volants pourraient être équipés de caméras de surveillance, une déclaration qui lui valu les railleries d’internautes en Egypte, où les drones ne sont autorisés à voler qu’avec un permis spécial.
Le couvre-feu nocturne a été levé le mois dernier en Egypte, pays de 100 millions d’habitants qui a officiellement enregistré plus de 80.000 cas de Covid-19 dont près de 4000 décès, selon les chiffres officiels.
Avec AFP