El Jadida : Des pêcheurs dénoncent la contrebande des poulpes et réclament des enquêtes
À El Jadida et Jorf Lasfar, les professionnels de la pêche traditionnelle expriment leur colère face à l’afflux excessif de poulpes sur les marchés locaux, en plein cœur de la saison estivale.
Des professionnels et des propriétaires de bateaux de pêche traditionnelle dans les ports d’El Jadida et de Jorf Lasfar ont manifesté leur mécontentement face aux grandes quantités de poulpe qui ont envahi les marchés d’El Jadida au cours de la période récente coïncidant avec la saison estivale.
Les protestataires ont revendiqué également l’ouverture d’une enquête par la délégation de la pêche de la ville sur les tonnes de poulpe introduites en contrebande et les noms de certains élus impliqués dans le trafic illicite des tonnes de cette substance, qui a inondé les marchés de la région d’El Jadida, et qui ont bénéficié d’importantes sommes d’argent de manière illégale.
Selon les médias, les manifestants ont accusé certains élus, qui avaient auparavant créé des entreprises dans le secteur de la pêche et des algues marines, d’introduire clandestinement des tonnes de poulpe à partir des côtes de Dakhla, à un prix inférieur à 50 dirhams le kilogramme, et de les vendre sur les marchés d’El Jadida à plus de 100 dirhams le kilogramme.
Ils ont appelé les autorités responsables du secteur de la pêche à déférer le dossier à la justice, à identifier les contrebandiers, y compris les élus, et à arrêter l’hémorragie continue des richesses halieutiques en prolongeant le repos biologique dans les pêcheries du sud, notamment à la lumière des résultats annoncés par l’Institut national de recherche halieutique qui a confirmé la baisse des stocks halieutiques de 67 %.
Alors que les professionnels d’El Jadida se sont conformés à la décision d’arrêter la pêche au poulpe, les contrebandiers poursuivent leurs activités en l’introduisant clandestinement à partir des côtes des provinces du sud, sans se soucier de l’épuisement de la richesse halieutique, malgré le fait que les marins se sont retrouvés au chômage pendant plusieurs mois, dans une période de difficultés sociales.