El Ouafi met en avant les réalisations du Maroc en matière d’adaptation au changement climatique

La Secrétaire d’Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi, a mis en avant, mercredi au siège des Nations-Unies à New York, les efforts et politiques d’adaptation au changement climatique initiés par le Maroc pour renverser la cadence de ce phénomène, qui est aujourd’hui « une réalité » dans le Royaume.

Intervenant lors d’une réunion de haut niveau sur « les liens entre l’eau et l’action climatique », co-organisée par le Maroc dans le cadre des préparatifs au sommet sur le climat en septembre prochain à New York, à l’initiative du Secrétaire général des Nations-Unies, Mme El Ouafi a souligné que le gouvernement marocain a déjà réalisé et mis en œuvre une série de projets et programmes, ainsi que des stratégies et politiques portant sur l’adaptation au changement climatique.

La ministre a cité, à cet égard, la stratégie nationale de lutte contre les effets des changements climatiques, la stratégie nationale de développement durable, la stratégie nationale de l’eau, le programme national d’économie d’eau dans l’irrigation, les projets de dessalement de l’eau de mer et de réutilisation des eaux usées épurées, ainsi que la préparation de trois communications nationales en la matière.

Évoquant les effets des changements climatiques sur l’environnement, elle a fait état de l’augmentation des températures et la diminution significative des précipitations constatée au cours des quarante dernières années, qui ont réduit de façon significative les apports d’eau, la recharge des nappes souterraine, les fournitures d’eau d’irrigation et la production hydroélectrique.

Les études réalisées en matière de changement climatique et les projections issues de l’utilisation des plateformes disponibles pour le Maroc, décrivent par rapport à la période de référence, une hausse des températures qui pourrait se situer entre 2,5 et 3.8°C à l’horizon 2050 et une diminution des précipitations moyennes qui pourrait être comprise entre 10 % et 15 %, a fait remarquer Mme El Ouafi.

La ministre a, par ailleurs, relevé que le Programme national d’assainissement liquide et d’épuration des eaux usées a permis d’atteindre un taux d’épuration des eaux usées de 45,4% et la réalisation de 140 stations de traitement des eaux usées (STEP) et émissaires, dont 55 avec le traitement tertiaire, précisant que 84 STEP sont en cours de réalisation, dont une avec le traitement tertiaire.

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Et de souligner que le secteur de l’eau a un rôle important à jouer dans les politiques de lutte contre les changements climatiques, en limitant la consommation d’énergie du secteur, mais surtout en intégrant la dimension climatique dans la gestion de la ressource.

Pour Mme El Ouafi, le changement climatique s’apparente dans une large mesure à un changement des paramètres de l’eau, qui est le principal vecteur par lequel les effets des changements climatiques se font sentir. De ce fait, a-t-elle insisté, la coopération dans le domaine de l’eau est essentielle, et devrait se produire à tous les niveaux, du local au global.

C’est pourquoi le Maroc a toujours mis en exergue le besoin de renforcer la coopération régionale et internationale pour promouvoir l’utilisation durable des ressources en eau et assurer la sécurité alimentaire, a souligné la ministre.

Elle a rappelé que c’est dans cet esprit que le Royaume avait contribué à la résolution intitulée « Décennie internationale pour l’action 2018-2028 » adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 22 décembre 2016, du fait qu’il partage la même conviction qui considère l’eau comme élément essentiel pour atteindre les objectifs du développement durable.

Mardi, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait appelé à des « mesures urgentes » au niveau mondial pour contrer le phénomène des changements climatiques, et à une relance de l’action climatique.

« Nous devons relancer l’action climatique », a plaidé M. Guterres, rappelant qu’il avait convoqué un sommet sur l’action pour le climat en septembre prochain, avec pour objectif d’essayer de mobiliser les pays autour de la nécessité urgente de réduire le réchauffement climatique à moins de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, conformément à l’Accord de Paris de 2015.

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