Elalamy insiste sur la valorisation de la complémentarité entre régions africaines
Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy a insisté, lundi à Rabat, sur l’importance de la consolidation des efforts visant la valorisation de la complémentarité entre régions africaines.
Intervenant à l’ouverture de la réunion statutaire conjointe de la commission du commerce, des douanes et de l’immigration et de la commission des transports, de l’industrie, des communications, de l’énergie, des sciences et de la technologie du parlement panafricain, M. Elalamy a affirmé que les efforts doivent focaliser sur la valorisation et le renforcement de la complémentarité entre les régions africaines, la promotion de l’expansion des entreprises au niveau africain et le soutien des projets de partenariat.
Notant que les chefs d’Etat africains sont convaincus que l’avenir du continent passe par l’ouverture et l’intégration des marchés, afin de faire du commerce un vecteur du développement économique et de l’amélioration du revenu, il a mis en avant le manque en matière de commerce interafricain et le manque à gagner qui en résulte.
Il a également plaidé pour des politiques industrielles visant à renforcer le marché africain intégré et le développement socio-économique du continent conformément à l’agenda 2063, ajoutant que conformément aux Orientations Royales, le Maroc s’est engagé à soutenir l’ensemble des initiatives de l’Union africaine visant à moderniser les structures économiques.
De son côté, le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Mohcine Jazouli a indiqué que la Zone de libre-échange continentale (ZLECAF) est une opportunité pour l’Afrique comme en témoignent les estimations, ajoutant que la CNUCED évalue que la phase de transition à elle seule pourrait générer 16,1 milliards de dollars de gains en bien-être et accroître le commerce intra-africain de 33 %.
Néanmoins, souligne-t-il, on ne peut raisonnablement parler d’intégration régionale, de développement économique et de commerce intra-africain sans évoquer la carence structurelle en infrastructures de transport et de distribution d’énergie dont souffre le continent, précisant que ce déficit a un impact considérable sur la compétitivité de l’Afrique et pénalise son développement.
La ZLECAf libérera le génie créatif africain, créera des ponts entre les régions, boostera la compétitivité des entreprises africaines et leur donnera accès à de nouveaux marchés, stimulera l’innovation, favorisera la productivité des entreprises, facilitera la mobilité du capital, encouragera les investissements, facilitera le commerce intrarégional et accélérera l’intégration des communautés économiques régionales, a-t-il affirmé.
La réussite de cette Zone sous-tend l’amélioration de la connectivité commerciale et nécessite le développement du secteur des services, a noté M. Jazouli, ajoutant que le développement des technologies de l’information et de la communication, la capillarisation des réseaux de distribution d’énergie et l’interconnexion des réseaux d’infrastructures reliant les centres de production aux pôles de distribution du continent sont essentielles à « toute transformation structurelle de nos économies et à la construction de cette Afrique que nous voulons« .
« Au Maroc, durant les 20 dernières années, sous le leadership éclairé de SM le Roi Mohammed VI, nous avons réussi à bâtir des projets de grande envergure afin de mettre à niveau nos infrastructures« , a-t-il dit, affirmant que ces importants projets qu’ils soient, portuaires, aéroportuaires, autoroutiers ou encore ferroviaires ont permis au Royaume de renforcer la qualité du maillage de ses infrastructures et ainsi d’améliorer son attractivité auprès des investisseurs et des touristes étrangers.
« Nous sommes aujourd’hui un leader en la matière et nous restons disposés à partager l’expérience acquise et l’expertise développée avec nos frères du continent, conformément à la Vision de SM le Roi pour la coopération Sud-Sud« , a-t-il souligné.
Le programme de la réunion comprend la tenue de sessions qui aborderont l’étude de sujets liés au cadre juridique régissant la facilitation des échanges, la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (défis et opportunités) ainsi que la promotion du commerce panafricain.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du dynamisme distingué des relations de coopération entre le Parlement marocain et le Parlement Panafricain, depuis son adhésion à cette organisation continentale, et dans le cadre de la mise en avant des efforts du Royaume du Maroc visant à réaliser l’intégration économique du continent africain en encourageant les investissements et les échanges commerciaux, en renforçant les relations intra-régionales et en accélérant le rythme du développement.