Elections françaises : Macron sous pression à cause du « McKinseygate »
Bientôt l’élection présidentielle en France, mais pour l’instant, la campagne est polluée par un « scandale ». Depuis que le Sénat français a sorti un rapport concernant le président Emmanuel Macron, l’opposition soulève des accusations contre ce dernier.
Dans les jours qui précèdent l’élection, le président sortant Emmanuel Macron est confronté aux accusations de ses adversaires. L’opposition est indignée après une enquête présentée par le Sénat à la mi-mars qui a révélé que les dépenses pour les conseillers extérieurs avaient explosé pendant le mandat de Macron.
De plus, l’entreprise américaine souvent contrainte McKinsey en France n’aurait apparemment payé aucun impôt depuis au moins dix ans, alors que l’entreprise affirme avoir adhéré aux règles françaises. Le portail « Politico » a rapporté mercredi (31 mars 2022) que le gouvernement souhaitait prendre une position publique sur les allégations cette semaine.
« Avec Emmanuel Macron, McKinsey, qui vous a coûté 1 milliard d’euros l’an dernier pour des missions très floues, va continuer à gober l’argent public, ne payer aucun impôt et mentir au Sénat ! », a tweeté Marine Le Pen, candidate à l’Assemblée nationale.
Selon l’enquête du Sénat, les dépenses du gouvernement en consultants externes ont augmenté de 45 % entre 2018 (379,1 millions d’euros) et 2021 (893,9 millions d’euros). L’embauche de conseillers est également devenue un réflexe pour des projets de réforme décisifs pendant le mandat de Macron. Des pans entiers de la gestion de la pandémie corona ont été externalisés. L’expertise fournie par les consultants était de qualité variable. La Commission sénatoriale a exigé de la transparence, des règles claires et une évaluation systématique de l’expertise externe.
« Nous n’avons rien à cacher »
Deux des ministres de Macron ont tenté mercredi (31/03/2022) de désamorcer la situation. « Nous n’avons rien à cacher », a déclaré Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et des Services publics, lors d’une conférence de presse aux côtés du ministre du Budget, Olivier Dussopt, qui a déclaré que le débat sur le recours aux conseils portait sur « l’exploitation politique » et la « manipulation grossière ».