Élections législatives: Une charte de 100 mesures et un agenda dédié à l’emploi des jeunes au cœur du programme de l’UC
Le programme électoral du parti de l’Union constitutionnelle (UC) pour les législatives du 7 octobre s’appuie sur une charte de 100 mesures et une feuille de route appelée « Agenda 16-21 » et dédiée exclusivement à la lutte contre le chômage des jeunes, a indiqué, lundi soir à Casablanca, le secrétaire général du parti, Mohamed Sajid.
Intervenant lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du programme électoral de l’UC, M. Sajid a fait savoir que la charte du parti s’articule autour de quatre dynamiques qui consistent à redynamiser la croissance économique pour accroître le pouvoir d’achat du citoyen et prendre à-bras-le corps l’urgence sociale.
Il s’agit également, a-t-il poursuivi, de repositionner le rôle de l’Etat dans le sens d’une démocratie participative et inclusive et d’activer une réforme de la gouvernance, dans le cadre de la régionalisation avancée, pour renforcer l’élan de décentralisation et de déconcentration des pouvoirs aux territoires.
Concernant l’Agenda 16-21, M. Sajid a précisé qu’il décline 10 propositions pour lutter contre le chômage des jeunes de 15 à 25 ans, notamment la création d’un portail national de l’emploi, la réglementation des stages et la mise en place de programmes d’accompagnement spécifiques pour les décrocheurs à travers une « école de la 2ème chance ».
Il propose aussi le suivi individualisé des chômeurs via internet, l’instauration d’un contrat « premier emploi » et de contrats d’apprentissage et en alternance et la réforme de l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), a indiqué le secrétaire général de l’UC, ajoutant qu’il s’agit d’une « feuille de route claire » que le parti s’engage à déployer dès les 100 premiers jours du gouvernement.
Ce programme, qui constitue une « plate-forme électorale ambitieuse » et qui peut être téléchargé sur le nouveau site web de l’UC, lancé récemment, est le fruit d’un long travail mené par le think tank du parti et à l’occasion de plusieurs rencontres et séminaires comme « les jeudis de l’UC » et des débats internes au niveau des différentes structures du parti, a-t-il dit.
De son côté, El Habib Dekkak, membre du bureau politique de l’UC, a souligné dans son exposé que la charte électorale du parti est basée sur une vision économique qui ambitionne de rationaliser les dépenses de l’Etat à travers une meilleure orientation des interventions, d’impulser une dynamique de croissance pour promouvoir la création d’emploi ainsi que de créer un cadre fiscal propice pour l’investissement, la compétitivité et la consommation. Cette charte repose également sur une vision sociale et sociétale selon laquelle « l’Etat doit se concentrer sur l’action sociale et faire preuve de plus d’innovation pour rendre cette action plus efficace et pour mieux protéger les catégories les plus vulnérables, notamment les jeunes », a-t-il expliqué.
Pour ce qui est de « la gouvernance publique », le parti prône une politique volontariste visant le renforcement des institutions de l’État afin d’assurer un véritable cadre de confiance pour les particuliers et les entreprises, a fait valoir M. Dekkak.
Et de souligner que la charte électorale de l’UC comprend également une vision de « la gouvernance territoriale » qui propose de reconsidérer le système du pouvoir centralisé tant au niveau législatif, à travers le renforcement de la décentralisation et de la déconcentration dans les plans de développement, qu’au niveau politique, à travers l’implication des citoyens dans la prise de décision publique.
A la fin de cette rencontre, le SG du parti a expliqué que l’UC « a sciemment choisi le format d’une charte afin de traduire une vision pragmatique, rationnelle et opérationnelle des actions à mener en urgence », précisant que les 100 mesures de la charte « sont issues de propositions pratiques émanant de l’ensemble des composantes du pays ».