Emprisonnement de Zuma: Violentes manifestations au KwaZulu-Natal
Les manifestations dans la province sud-africaine du KwaZulu-Natal (est), fief de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma, ont continué à s’intensifier, samedi, quelques jours après son emprisonnement.
Les tensions se sont exacerbées depuis l’incarcération de M. Zuma, qui avait écopé d’une peine de 15 mois de prison pour outrage à la justice. Des centaines de manifestants ont bloqué les routes nationales et les autoroutes et incendié une vingtaine de camions.
Le porte parole de l’Inspection de la circulation routière, Zinhle Mngomezulu, a confirmé que 19 camions avaient été incendiés vendredi soir, y compris un camion qui transportait des voitures en transit.
Il a, par ailleurs, exhorté les citoyens sud-africains à reporter leurs voyages non essentiels et excursions en voiture jusqu’à ce que la situation s’améliore dans la province.
Pour sa part, le premier ministre de la province, Sihle Zikalala, a affirmé que les autorités locales sont « pleinement conscientes de la colère de la communauté, mais malheureusement la violence et la destruction affectent et attaquent souvent des personnes qui ne sont pas impliquées ».
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L’Association sud-africaine des anciens combattants militaires « Mkhonto weSizwe » (MKMVA) a averti que l’Afrique du Sud sera plongée dans la violence si Zuma est emprisonné.
« Il y aura des conséquences catastrophiques si les autorités exécutent la sentence de 15 mois de prison prononcée par la Cour constitutionnelle contre M. Zuma », a déclaré le porte-parole national de MKMVA, Carl Niehaus.
La haute juridiction du pays avait condamné, la semaine dernière, M. Zuma à 15 mois de prison pour outrage au tribunal et a ordonné qu’il se rende aux autorités avant le 4 juillet, sous peine d’être arrêté dans les trois jours suivant cette date limite.
L’ex-président avait lancé, mercredi dernier, un appel de dernière minute pour mettre fin à son arrestation imminente. Par l’intermédiaire de son avocat Ntanga Nkuhlu Attorneys, Zuma a écrit au juge en chef par intérim Raymond Zondo pour lui demander d’émettre une directive empêchant la police de l’arrêter.
Dans sa lettre à Zondo, l’ancien président avait demandé que la police ne l’arrête pas dans l’attente de sa demande d’annulation devant la Haute juridiction du pays et d’une autre demande devant la haute cour de Pietermaritzburg.
Cependant, la Cour Constitutionnelle a rejeté, vendredi, la demande de M. Zuma, confirmant ainsi qu’il restera en prison pour le moment.
En avril dernier, la Cour constitutionnelle avait examiné une requête déposée par la Commission anti-corruption réclamant de la prison pour Zuma pour son refus de témoigner devant elle.
L’ex-président n’a pas respecté la décision de la plus haute juridiction du pays qui l’a obligé à apporter son témoignage concernant les accusations de corruption portées contre lui.
( Avec MAP )