En dépit de la crise, l’Istiqlal tient à son congrès
Malgré les polémiques qui enflent au sein des rangs du parti de l’Istiqlal, ces derniers ne démordent pas et tiennent à la tenue de leur assemblée générale prévue du 26 au 28 avril. Ce rendez-vous très attendu par le parti ainsi que leurs observateurs, pourrait être révélateur du grand malaise qui règne au sein de ce parti. En toile de fond, le problème de Rafia Mansouri, actuelle vice-présidente du conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, qui a porté plainte contre Noureddine Madiane, président de l’Istiqlal à la Chambre des représentants, l’accusant de « diffamation et d’extorsion ».
Dans un communiqué publié par la commission, les chefs des commissions affiliées à la commission nationale préparatoire ont présenté des résumés synthétiques des rapports préparés par ces commissions, ajoutant que « la réunion a donné lieu à un débat approfondi, responsable et fructueux entre les membres de la commission nationale préparatoire sur le contenu de ces rapports ». Le communiqué affirme qu’ils » reflètent la perspective du parti et son projet de société, qui se renouvelle à chaque conférence « , notant qu’ils « ont apporté des réponses satisfaisantes à un certain nombre de questions émergentes, ainsi que des alternatives, des solutions novatrices et des visions d’avenir, tout en intégrant une approche liée à l’affrontement des risques, ce qui caractérise l’intelligence unique de l’indépendance ».
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Le communiqué du Comité préparatoire a mis en exergue « le haut niveau de qualité des contenus, l’indépendance de pensée et la vision que le parti offre aujourd’hui aux différentes questions politiques, sociales et économiques afin de contribuer au développement du pays et de l’ensemble des grands chantiers structurés conduits par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste ». La prochaine réunion du Comité national préparatoire se tiendra le dimanche 14 avril 2024 à Rabat pour finaliser les documents de la conférence et parachever le reste des préparatifs logistiques.
Pour rappel, le parti a essuyé une vague de tensions entre ses membres à propos de l’affaire Rafia Mansouri, ancienne parlementaire indépendante et actuelle vice-présidente du conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, qui a porté plainte contre Noureddine Madiane, président de l’Istiqlal à la Chambre des représentants, l’accusant de « diffamation et d’extorsion ».
Dans ce contexte, cette crise a engendré une fission entre les courants istiqlaliens, notamment dans les rangs des femmes. De son côté, Yasmina Baddou, ancienne ministre de la Santé et ex-dirigeante de l’Istiqlal, a déclaré sa solidarité inconditionnelle avec Rafia Mansouri, qui s’est dite « insultée et maudite » par Noureddine Madiane. De même pour Khadija Zoumi, chef de l’organisation Istiqlal, son communiqué à l’égard de cette affaire a fait l’objet de vives critiques, arrivant même à engendrer une nouvelle crise au sein du parti.
De sa part, Noureddine Mediane a envoyé une lettre à Nizar Baraka, secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, l’informant de sa décision de geler sa responsabilité de la présidence du groupe parlementaire, en considération de plusieurs raisons dont la volonté de rassembler les rangs du parti.