Energies renouvelables : le Maroc sur la voie de la décarbonation de ses industries
Par Oualid Boya
Moins d’une semaine après la signature lundi dernier à Casablanca d’un partenariat tripartite entre le Groupe Bank Of Africa (BOA), l’Agence Marocaine d’Efficacité Energétique (AMEE) et le Cluster énergies renouvelables (EnR), un nouveau partenariat vient confirmer la détermination du Royaume à assurer une transition énergétique décarbonisée.
GI2 et Mazars se prêtent bien au compromis ! En effet, les deux groupes ont annoncé, lundi 31 octobre, leur alliance en marge d’une conférence organisée à Casablanca. Objectif ? Mettre à profit leurs expériences respectives pour accompagner et orienter les entreprises dans leur transition énergétique et ce, en amont de la Stratégie nationale de développement durable.
Chacun de ces deux groupes entreprend des missions adaptées à son domaine de spécialisation. A titre d’exemple, GI2 chapeautera les diagnostiques de la performance énergétique des infrastructures et s’attèlera aux audits énergétiques. Ces attributions sont de nature à assurer des études de faisabilité personnalisées pour aider les entreprises à acquérir les outils technologiques dont elles ont besoin dans le cadre de leur transition énergétique. « Le but derrière ce partenariat, c’est de mettre à la disposition des entreprises une offre complète alliant conseil technique et financier », a expliqué Badr Ikken, Managing Partner de GI2. Quant au cabinet Mazars, il mettra à contribution son expertise en ingénierie financière, en plus de l’accompagnement en matière normative. « Nous devons rendre possible la jonction de nos expertises respectives. D’ailleurs, c’est pour cette raison que nous avons noué ce partenariat », a assuré Abdou Diop, Managing Partner de Mazars.
Contacté par Maroc Diplomatique, Adil Cherkaoui, professeur habilité et consultant en RSE, explique que l’alliance de GI2 et Mazars intervient à point nommé, en soulignant que les entreprises marocaines sont de plus en plus interpellées sur l’impact de leurs décisions sur l’environnement et la société en général. « A l’ère de la durabilité, la décarbonnation de l’industrie vise à accompagner les entreprises à investir dans des équipements moins émetteurs de CO2. L’objectif étant d’améliorer l’empreinte environnementale des entreprises industrielles », a-t-il poursuivi.
Concernant le partenariat GI2-Mazars, le professeur assure qu’ « il s’agit d’un accompagnement qui aidera les entreprises à réduire leur consommation énergétique et à utiliser des énergies propres dans leur processus de production », en ajoutant que « l’enjeu est d’améliorer l’efficacité énergétique des équipements d’entreprises dans une logique de sobriété énergétique. Dès lors, les deux structures Mazars et GI2 se positionnent en tant qu’entreprises socialement responsables ».
Le secteur du transport augmente notre empreinte carbone à un rythme alarmant. Ce constat est légitimé par les derniers chiffres annoncés par Karim Ben Amara, chef de service de la mobilité durable et de l’innovation au ministère du Transport et de Logistique. En décembre dernier, ce responsable expliquait que les transports représentent 20% des émissions de gaz à effet de serre et 38% de la consommation énergétique du pays. Le secteur électrique représente 20% de la consommation énergétique. En substance, la décarbonation, mise en exergue par la Stratégie nationale de développement durable, est le point de mire de la politique énergétique de notre pays. S’attaquer à ces deux secteurs, c’est déjà alléger la moitié de la consommation énergétique nationale.