Enlèvement d’un représentant du Croissant-Rouge en Libye
Le Croissant-Rouge libyen (CRL) a annoncé dimanche l’enlèvement du directeur de sa branche à Ajdabiya (900 km à l’est de la capitale Tripoli), Mansour Ati al-Maghrabi.
« Nous avons perdu tout contact avec Al-Maghrabi lorsque des inconnus l’ont conduit de force à sa sortie du siège du CRL à Ajdabiya », a précisé Marii al-Dersi, secrétaire général du Croissant-Rouge libyen dans des déclarations à la presse.
Une enquête a été ouverte dès l’annonce de la disparition de Mansour Ati al-Maghrabi, a ajouté la même source, relevant que les recherches sont en cours pour tenter de le localiser et connaître les détails de cet enlèvement.
De son côté, la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) s’est dite « préoccupée » par l’enlèvement de Mansour Ati al-Maghrabi « le 3 juin lorsque sa voiture a été interceptée par des hommes armés inconnus ».
Dans un communiqué, elle a demandé sa « libération inconditionnelle » et exhorté « toutes les autorités à mener une enquête rapide et transparente sur cette disparition forcée ».
Elle a souligné que toutes les arrestations et détentions devaient être fondées sur les garanties d’une procédure régulière et sur l’Etat de droit
Un accord de cessez-le-feu avait été conclu en octobre 2020 entre les camps rivaux dans l’est et l’ouest de la Libye. Un gouvernement unifié et transitoire a été formé dans la foulée sous l’égide de l’ONU, pour mener le pays à des élections législatives et présidentielle prévues en décembre. Le gouvernement est installé dans la capitale Tripoli (ouest).
Malgré les progrès enregistrés sur le plan politique et la fin des combats, la situation sécuritaire reste précaire, notamment dans l’est du pays.
Avec MAP