Entente de principe entre Air Canada et ses pilotes pour éviter un arrêt de travail
La compagnie aérienne Air Canada et le syndicat Air Line Pilots Association (ALPA), qui représente plus de 5200 pilotes du transporteur aérien canadien, ont conclu une entente de principe évitant ainsi un arrêt de travail.
Air Canada a indiqué, dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche, que la nouvelle convention collective d’une durée de quatre ans reconnaît les contributions et le professionnalisme de ses pilotes.
Les modalités du nouvel accord demeureront confidentielles en attente d’un vote de ratification par les membres du syndicat, prévu au cours du prochain mois, et de l’approbation du Conseil d’administration d’Air Canada, souligne le communiqué.
Air Canada et sa filiale low-cost Air Canada Rouge continueront de fonctionner normalement, a souligné le transporteur aérien.
De son côté, l’ALPA a affirmé que si l’accord préliminaire est ratifié, il générera environ 1,9 milliard de dollars pour les pilotes d’Air Canada.
Après plusieurs semaines d’intenses négociations, des progrès ont été réalisés sur plusieurs questions, dont la rémunération, la retraite et les règles de travail, a déclaré Charlene Hudy, responsable du contingent Air Canada au sein de l’ALPA.
« Cet accord, s’il est ratifié par le groupe de pilotes, mettrait officiellement fin à notre cadre de travail vieux de 10 ans, désuet et figé », a relevé Mme Hudy.
Le ministre du Travail, Steven McKinnon, a, pour sa part, salué les efforts d’Air Canada et de ses pilotes, qui ont abordé les discussions avec sérieux et détermination pour parvenir à un accord.
Dans les derniers jours, Air Canada et l’ALPA avaient indiqué que leurs positions respectives étaient très éloignées.
Le syndicat avait soutenu que « la cupidité » de la compagnie freinait les discussions au moment où Air Canada continue d’afficher des profits records, tout en s’attendant à ce que les pilotes acceptent une rémunération inférieure à celle du marché.
De son côté, la compagnie estimait que les revendications du syndicat étaient irréalistes.
Un arrêt des activités aurait pu faire perdre quotidiennement entre 50 et 60 millions de dollars à la compagnie et environ 100 millions de dollars à l’économie canadienne, selon le directeur du programme de gestion de l’aviation de l’Université McGill, John Gradek.
Avec MAP