Équipe Akhannouch : Un bon gouvernement pour mieux gouverner ?
Maintenant que l’équipe gouvernementale est dévoilée et que l’Exécutif que dirigera Monsieur Aziz Akhannouch est formé, le compte à rebours est enclenché et les résultats se font déjà attendre avec impatience, loin de tout pessimisme ou négativisme destructeurs. Devant nous, se dresse une montagne d’espoir de voir notre pays porté par une classe politique à la hauteur de ses ambitions et un mur d’attentes de citoyens avides de bonne gestion de la chose publique et de bonne gouvernance. Aujourd’hui, c’est une nouvelle génération de gouvernants qui s’offre à nous. En tout cas, c’est ce que nous souhaitons.
C’est donc acté : on a droit à un cabinet de bonne facture de 18 ministres et 5 délégués, majoritairement des technocrates reconnus pour leurs compétences. Une équipe qui se distingue par des profils imposants d’économistes, de dirigeants, de chefs d’entreprises, d’universitaires et de consultants. Force est de constater que ladite équipe annonce le changement et l’incarne à plus d’un égard. Si les gouvernements précédents se comptaient à plus d’une trentaine de ministres, le nouvel Exécutif apporte une nouvelle architecture et un renouveau de taille qui marque un tournant majeur : un cabinet ramassé qui promet plus d’efficacité et d’efficience pour gérer la nouvelle génération de réformes structurelles et structurantes engagées par le Maroc, en plus de mettre en œuvre les chantiers majeurs pour réussir la transformation sociale et économique du pays. D’autant plus que pour une fois, les Marocains n’ont pas d’amertume ni de frustrations quant aux profils bien formés dans de grandes écoles. Un autre détail et pas des moindres, le nouveau gouvernement fait la part belle aux femmes. En effet, si la présence féminine ne représente pas une vraie parité, elle est, du moins, très significative de par le nombre de femmes ayant des parcours qui parlent pour elles (sept femmes ministres) et qui ne sont pas là juste pour compléter l’effectif ou se faire bonne conscience. Elles représentent presque le tiers du gouvernement et sont chargées de portefeuilles stratégiques. C’est donc une première dans l’histoire du Maroc pour tourner une page qui entachait les anciens gouvernements.
Tous ces indicateurs augurent bel et bien une rupture avec d’anciennes pratiques qui plongeaient les citoyens dans une sorte d’amertume, de désespoir et de désintérêt à l’égard de la chose publique.
Ainsi, le nouveau gouvernement nommé par Sa Majesté le Roi, ce jeudi 7 septembre, exactement un mois après la désignation de Monsieur Aziz Akhannouch à la tête de l’Exécutif qui prendra en main le sort du pays pendant ce quinquennat, nous donne à voir de nouveaux visages, aux parcours riches et variés. Ils ne manqueront certainement pas d’apporter un nouveau sang et un nouveau souffle à l’action gouvernementale et déclencher une dynamique économique inédite apte à mobiliser et à fédérer toutes les forces vives du pays. Par ailleurs, dans le gouvernement d’Akhannouch, les ministres de souveraineté ont conservé leurs postes pour assurer, à coup sûr, un certain équilibre de compétences et d’expérience et, bien entendu, plus de cohésion, de cohérence et d’harmonie.
Le discours Royal, une feuille de route de l’espoir
Aujourd’hui, l’évidence est là : le Roi Mohammed VI inspire une dynamique nouvelle en corrélation avec l’exigence de l’époque, une dynamique qui ne pouvait se faire avec un gouvernement mollasson mais plutôt un Exécutif où les ministres, femmes et hommes, reflètent la modernité à laquelle aspire le Roi inspirateur qui est aussi le Roi qui s’implique, Un Exécutif où on a les personnes qu’il faut là où il faut.
«Le début de la présente législature intervient dans une conjoncture qui s’annonce prometteuse pour l’essor de notre pays. Votre responsabilité, au gouvernement comme au Parlement, en tant que majorité et au sein de l’opposition, est d’œuvrer de concert avec toutes les institutions et les forces vives de la Nation pour le succès de cette étape. A cette fin, vous devez faire preuve d’esprit d’initiative et d’engagement responsable» avait souligné Sa Majesté le Roi, dans son discours du vendredi 8 octobre 2021, au Parlement, à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 1ère année législative de la 11e législature, mettant ainsi les parlementaires et le gouvernement devant leurs responsabilités. Faut-il rappeler que le Maroc entre aujourd’hui dans une nouvelle étape qui nécessite une intelligence collective et des efforts multiples autour de priorités stratégiques afin de faire face à tous les défis extérieurs qui guettent le pays ? Ceci intervient, bien entendu, dans un contexte exceptionnel et inédit de crise pandémique qui a révélé la souveraineté nationale sur plusieurs plans « sanitaire, énergétique, industrielle, alimentaire ou autre, sa préservation est devenue l’enjeu d’une véritable compétition qui suscite des réactions fébriles chez certains. »
Le discours Royal en plus d’être un message fort, trace les grandes lignes qui doivent orienter l’action gouvernementale, s’appuyant sur la mise en œuvre du Nouveau Modèle de Développement, en veillant au lancement d’une nouvelle génération de projets et de réformes intégrés, en vue de propulser le Maroc vers un niveau supérieur de développement et de croissance.
Ainsi la gestion de la crise sanitaire constitue la deuxième urgence du pays en plus de la relance économique, surtout que le Maroc a pu tirer son épingle du jeu au moment où le monde entier était désemparé. Aujourd’hui, les indicateurs sont encourageants, avec une prévision de croissance de 5,5% pour 2021, et une bonne campagne agricole assurant un bond de 17% du secteur primaire, des IDE en hausse de 16%, une forte augmentation des transferts des MRE, des réserves de change représentant pas moins de sept mois d’importations. C’est dire que l’économie nationale connaît une embellie significative. Le nouveau gouvernement doit donc s’atteler à redonner la confiance aux citoyens et aux investisseurs étrangers avec responsabilité et patriotisme.
Ceci dit, le dernier axe que le Roi Mohammed VI a mis en exergue dans son discours est l’opérationnalisation du Nouveau Modèle de Développement tout en soulignant qu’ « il ne s’agit pas d’une sorte de catalogue de mesures et de réformes, mais d’une nouvelle génération de projets et de réformes intégrées ».
« C’est pourquoi Nous aspirons à ce que cette législature soit le point de départ de cette dynamique volontariste ambitieuse incarnant l’intelligence collective des Marocains. » insiste Sa Majesté le Roi dans son discours. Et d’ajouter « De son côté, l’État poursuivra cet effort national, notamment à travers l’investissement public, l’appui apporté aux entreprises et l’adoption de mesures incitatives en leur faveur. Dans ce contexte positif, nous devons demeurer réalistes et poursuivre notre action avec responsabilité et patriotisme, loin de tout pessimisme et à l’écart d’une certaine rhétorique négativiste. »
Pour cela et pour être à la hauteur des orientations Royales, le Maroc a donc besoin de compétences nationales pour porter l’ambitieux Nouveau Modèle de Développement et parachever l’édification d’un Maroc au même rang des pays développés dans le monde tel que nous le souhaitons. Ce qui est sûr c’est qu’avec ce nouveau gouvernement, on le sent, ce management moderne qui nous change du blocage politique de presque sept mois qu’on a dû vivre, en 2016. Le changement est bel et bien là, du moins jusqu’à nouvel ordre.