Errachidia : Enquête sur un député pour détournement de fonds

A Errachidia, un parlementaire et ancien chef de commune, membre de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), fait l’objet d’une enquête judiciaire pour des accusations graves de malversations financières. Sur ordre du procureur général près la Cour d’appel de Fès, il a été présenté devant le juge d’instruction pour une investigation approfondie. Les allégations concernent des irrégularités et des abus de pouvoir présumés, nécessitant une analyse détaillée pour démêler la vérité.

Le député, également président de la commune affiliée au parti de la rose, est confronté à des accusations sérieuses de détournement de fonds publics et d’abus de pouvoir. L’affaire, initiée par le procureur général de la Cour d’appel de Fès, met en lumière des inquiétudes relatives à la gestion financière et administrative de la commune de Mellab sous sa précédente administration.

La réputation de Mehdi El Aloui, parlementaire et conseiller municipal de l’USFP, est en jeu. Il rejoint désormais la liste croissante d’élus impliqués dans des scandales de détournement de fonds publics.

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Le procureur de la Cour d’appel de Fès a déféré le député devant un juge d’instruction pour enquêter sur des allégations de détournement de fonds liées à la gestion de la commune de Mellab, dont il était le précédent responsable.

La commune de Mellab, située dans la région d’Errachidia, a récemment été inspectée par l’Inspection générale de l’administration territoriale, mandatée par le Ministère de l’Intérieur. Le rapport d’inspection révèle que la situation financière de la commune ne respecte aucun critère de bonne gouvernance, et que la gestion du président est sujette à discrétion.

La liste des infractions reprochées au président parlementaire est conséquente. Par exemple, concernant les recettes fiscales des exploitants de carrières de sable et des débits de boissons, il n’existe aucune preuve de paiement des taxes. Plus alarmant encore, ces activités commerciales se déroulent sans autorisation légale, uniquement sous l’aval du président de la commune.

Les transporteurs de passagers locaux sont également concernés, avec des millions de centimes dus et non recouvrés. Cela s’ajoute aux dépenses exorbitantes pour des marchés publics attribués sans concurrence ou à des entreprises non qualifiées pour des études techniques.

Il est également reproché au député l’acquisition de deux véhicules, dont une ambulance non équipée, pour un montant avoisinant 1 million de dirhams, soit le double de leur valeur marchande. Cette surfacturation inclut aussi l’achat d’un camion-citerne et de bons d’essence.

Enfin, Mehdi El Aloui est accusé d’avoir employé au moins 150 travailleurs contractuels fictifs, sans définition claire de leurs missions, dans le but de gonfler indûment les revenus issus du personnel et de s’en approprier une partie.

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