Escalade des tensions à Tripoli : L’UA exige un arrêt immédiat des hostilités
Suite aux événements survenus lundi soir à Tripoli, la capitale de la Libye, les médias locaux ont fait état d’un bilan porté à 55 décès et 126 personnes blessées, comprenant des civils ainsi que des membres des forces de sécurité.
En effet, la journée de lundi a été le théâtre de violents affrontements dans certaines zones de Tripoli entre la Brigade 444 et la Force spéciale de dissuasion. Cette confrontation s’est déclenchée à la suite de l’arrestation par la Force spéciale d’un commandant appartenant à la Brigade.
Le lendemain de ces affrontements, le ministère de l’Intérieur a annoncé que les groupes en conflit avaient consenti à un cessez-le-feu, lequel a été obtenu « grâce aux efforts du Premier ministre et des anciens de Tripoli ». Dans le cadre d’une réunion qui s’est tenue mercredi, le Premier ministre libyen, Abdul-Hamed Dbeibah, a exprimé sa désapprobation face au « retour des hostilités » au sein du pays. Il a souligné que cette reprise des combats était inacceptable et que les comportements irresponsables ne seraient pas tolérés par l’État. Le gouvernement a également émis un communiqué via son bureau de presse, mettant en avant l’importance de la coopération avec toutes les agences de sécurité pour renforcer la stabilité.
Selon le ministère de l’Intérieur, les affrontements ont pris fin le mardi, lorsque les parties en conflit ont accepté un cessez-le-feu, cette fois-ci « suite aux efforts du Premier ministre et des anciens de Tripoli ».
De son côté, l’Union africaine (UA) a fait part de sa profonde inquiétude devant l’évolution de la situation sécuritaire à Tripoli, et a lancé un appel pressant à la cessation immédiate de toutes les hostilités.
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Dans un communiqué publié ce jeudi, le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, affirme “suivre avec une grande inquiétude les développements de la situation sécuritaire à Tripoli qui se sont soldés par de nombreuses pertes en vies humaines et beaucoup plus de blessés”.
Rappelons par ailleurs que la Libye demeure en proie à des épisodes de violence et d’instabilité depuis la chute de son ancien dirigeant, Mouammar Kadhafi, en 2011.