Europe-Asie centrale: Croissance molle et reprise retardée pour les pays emergents
L’activité économique devrait marquer le pas cette année dans les économies émergentes et en développement d’Europe et d’Asie centrale, a projeté la Banque mondiale dans son dernier bulletin régional semestriel.
Ce constat s’explique par l’effet de « la dégradation de la conjoncture économique mondiale, du resserrement des politiques monétaires, du ralentissement en Chine et de la baisse des prix des matières premières », a expliqué l’institution financière internationale dans un communiqué publié jeudi.
La croissance dans cette région devrait ainsi ralentir à 2,8% en 2024 et se maintenir globalement à ce taux l’année prochaine. Elle s’était sensiblement renforcée en 2023, à 3,3%, à la faveur du retour de la croissance en Russie et en Ukraine et d’une reprise plus vigoureuse en Asie centrale.
« Ces prévisions sont cependant exposées à de multiples risques de détérioration », a précisé la même source, relevant qu’une reprise plus lente que prévu chez ses principaux partenaires commerciaux, en particulier dans la zone euro, des politiques monétaires restrictives et une aggravation de la situation géopolitique sont autant de facteurs susceptibles de freiner davantage la croissance dans la région.
« Les pays d’Europe et d’Asie centrale restent confrontés à de multiples crises, exacerbées par une conjoncture économique mondiale défavorable », souligne Antonella Bassani, vice-présidente régionale de la Banque mondiale pour cette zone.
En moins de trois décennies, 12 pays de la région ont rejoint l’Union européenne (UE). La transition vers des économies de marché intégrées à l’UE et dotées d’institutions et de structures de production solides illustre, selon la Banque mondiale, « le succès des réformes de fond » entreprises par certains de ces pays, qui se sont également hissés au statut d’économie à revenu élevé.
Avec MAP