Evénements d’Al Hoceima: reprise du procès devant la Cour d’appel de Casablanca
La chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca a repris, mardi, le procès des accusés dans les événements d’Al Hoceima, qui doivent comparaître à nouveau dans 24 heures.
Au cours de l’audience de mardi, les avocats de la partie civile ont poursuivi leur plaidoirie en expliquant que l’Etat marocain s’est constitué en partie civile au nom de ses fonctionnaires dans la demande de dédommagement, en ce sens que les éléments de la force publique ont subi des dommages corporels à cause des agressions dont ils ont été la victime de la part des accusés, a indiqué le procureur général du Roi près cette juridiction dans une déclaration de presse.
Ils ont ajouté qu’un bâtiment abritant des policiers a été intentionnellement incendié, tandis que plusieurs engins d’utilité publique ont été soit dégradés ou incendiés, précisant que l’état de flagrant délit est établi au vu des vidéos filmées et des PV de constatation réalisés par les officiers de la Police judiciaire, a relaté la même source.
D’autre part, a-t-on fait savoir, les avocats de la partie civile ont affirmé que les allégations de torture n’ont aucun fondement, du fait que les accusés et certains de leurs avocats ont attesté l’absence de tels actes.
Les écoutes téléphoniques ont été réalisées conformément à la Loi, ont fait remarquer les avocats de la partie civile, plaidant pour le rejet des vices de procédure évoqués par la défense des accusés car ils sont en déphasage avec la réalité et sans fondation juridique.
Le procureur général du Roi a, par ailleurs, annoncé la tenue, jeudi prochain, d’une nouvelle audience de ce procès.
Les mis en cause sont poursuivis, chacun en ce qui le concerne, de plusieurs chefs d’inculpation, notamment, « atteinte à la sécurité intérieure de l’État », « tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage », « réception de fonds, de donations et d’autres moyens matériels destinés à mener et à financer une activité de propagande à même d’attenter à l’unité et la souveraineté du Royaume ».
Ils sont également accusés « d’ébranler la loyauté des citoyens envers l’État marocain et les institutions nationales », « la participation à l’organisation d’une manifestation non autorisée » et « la tenue de rassemblements publics sans autorisation ».