Il existe une conscience collective sur la nécessité d’instaurer un climat de sérénité à Al Hoceima
Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, porte-parole du gouvernement, M. Mustapha El Khalfi, a indiqué, jeudi à Rabat, qu’il existe une conscience collective sur la nécessité d’instaurer un climat de sérénité et d’apaisement à Al Hoceima. S’exprimant lors d’un point de presse, tenu à l’issue du Conseil du gouvernement, réuni jeudi sous la présidence du chef du gouvernement, M. Saad Eddine El Othmani, M. El Khalfi a mis en relief l’existence d’une adhésion positive aux revendications de la population et un souci de s’orienter vers la détente, rappelant que les autorités territoriales ont allégé la présence sécuritaire à Al Hoceima et que la province dans son ensemble a retrouvé une vie normale. Le ministre a souligné, par ailleurs, la nécessité de faire respecter la loi, invitant tout le monde à contribuer à l’instauration du calme dans la province et à traiter l’ensemble des dépassements éventuels des droits de l’homme tout en accélérant la réalisation des projets et en répondant aux attentes légitimes de la population. La liberté de manifester est devenue un acquis et une partie intégrante de la vie quotidienne des Marocains, a relevé M. El Khalfi, faisant observer que tout le monde est concerné et mobilisé pour traiter les abus pouvant se produire à ce niveau.
Il a fait également part de progrès au niveau de la réalisation des chantiers lancés dans la province, citant à titre d’exemple les appels d’offres dont le nombre a atteint plus de 220 offres. Le porte-parole du gouvernement a expliqué que le gouvernement, qui considère légitimes les revendications de la province, s’est penché sur l’accélération de la réalisation des projets lancés dans la province, soulignant que SM le Roi Mohammed VI a créé lors du dernier Conseil des ministres une commission d’enquête sur les causes du retard lié à la mise en œuvre du programme « Al Hoceima, Manarat Al Moutawasit ».
M. El Khalfi a, par ailleurs, appelé la population de la province et les différents acteurs à adhérer à la décision prise par les autorités compétentes et portant sur la non autorisation de la manifestation du 20 juillet, soulignant que cette interdiction est une décision gouvernementale dont le gouvernement assume l’entière responsabilité politique et que sa position sur cette question est « ferme, intransigeante et claire ». Il a aussi salué l’appel lancé par les partis de la majorité aux citoyens de la province d’Al Hoceima de répondre positivement à cette décision. Le ministre délégué a rappelé que le droit de manifester est garanti par la Constitution et qu’il s’exerce dans le cadre de la loi, précisant qu’il n’est pas possible de justifier ou d’appeler au non respect de la loi au sujet de la non autorisation de manifester.