Exlusif : Gabriel Banon se raconte «De la rue de Tanger à l’Élysée
épisode IV
Gabriel BANON, un nom qui à lui seul constitue un pan de l’Histoire. La vie de ce grand enfant de Casablanca s’offre à nous sur plusieurs toiles de fond aussi luxuriantes les unes que les autres. Parler de Gabriel BANON n’est pas chose aisée quand bien même on serait son meilleur ami tellement sa vie est riche, passionnante et singulière. Enfant, il avait joué avec des princes. Adulte, il allait conseiller et chuchoter à l’oreille des grands de son époque allant du Roi de Suède, au Président russe en passant par Yasser Arafat et George Bush père. Comment pourrait-on donc raconter la vie de celui qui fut l’ami des grands de ce siècle comme Henry Kissinger ou encore l’ancien président Gerald Ford et bien d’autres sachant qu’on omettrait bien des chapitres palpitants d’une vie exceptionnelle à tous égards ? Gabriel BANON c’est aussi une carrière riche de rencontres de haut niveau que lui seul pourrait nous raconter. Pendant bien des années, tous ses amis et son entourage l’ont exhorté à écrire sa vie mais la modestie des grands l’en a toujours empêché. Peut-être aussi son sens de responsabilité et surtout de discrétion lui qui garde bien au fond de lui des secrets d’Etats. A mon grand bonheur, et je peux même m’en sentir fière, je l’ai convaincu de le faire par devoir de partage, lui qui a beaucoup de choses à nous apprendre. Dans ces épisodes que nous allons publier, au fil des éditions, Gabriel se confiera à nous, se racontera et nous embarquera dans un voyage savoureux dans les arcanes de son monde fabuleux mais bien des fois tumultueux. La jeunesse dorée de Casablanca se donnait rendez-vous dans un bar dénommé le Milk Bar. Comme son nom l’indique, de bar il n’avait que le nom. On y servait des boissons sans alcool et des glaces de toutes sortes. Facile d’accès, il se situait en plein centre de la vile, la rue Blaise Pascal, qui deviendra plus tard rue piétonne et à l’indépendance, changera de nom. C’est donc là que j’élisais, aussitôt rentré, mon centre de ralliement. Important, vous dis-je, ce bar. C’est là que je rencontre, que dis-je, que je retrouve, celle qui allait être ma femme pour 54 ans. Elle venait voir son frère, un pilier du Milk Bar, pour l’informer de je ne sais quoi. « Elle est encore plus belle que l’année dernière » lui dis-je. Sûr de son fait, il me rétorqua « tu peux toujours essayer, tu te casseras les dents comme tous les autres ». Comme quoi les femmes sont imprévisibles, même pour les frères. Je me suis marié un 28 janvier, de cette union, naquirent trois enfants, Patrick Deni-Daniel, Annie-Laure et dix ans plus tard, Bruno Jean-Claude. À mon retour de Lyon, j’avais dans mes bagages, comme je l’ai dit avant, un manuscrit : Vaine recherche. Des réflexions, des questions qu’un jeune se pose sur son devenir, d’où il vient, où il va, quel sens donner à sa vie. Ce modeste ouvrage sera sous-titré par l’éditeur, « Essais ». Aussitôt arrivé à Casablanca, je soumis ces pages au seul éditeur dont j’avais entendu parler, Paul Bory. « Personne ne te connaît, comment veux-tu que je t’édite ? Connais-tu quelqu’un de connu, qui acceptera de te faire une préface ? » Devant mon silence et sûrement ma déception, il me dit « Bon, je vais y réfléchir, et si j’ai une possibilité, je te le ferai savoir. » Après une ou deux semaines, il m’appela : « Tu as rendez-vous demain à 17 heures avec monsieur Charles Penz. C’est l’inspecteur général de l’Éducation nationale au Maroc. Il veut éventuellement écrire une préface, mais veut te voir avant. Sois à l’heure, il n’a qu’un quart d’heure. Il doit repartir à Rabat. » Comme Charles Penz l’écrit dans sa préface, le quart d’heure s’est transformé en deux heures, et donna une préface dithyrambique, qui valut le prix de la première œuvre au livre. Mes ambitions littéraires cédèrent la place à des occupations plus prosaïques, mon mariage et mon entrée dans la vie active. Comme tous les étudiants, chaque mois de juillet, je rentrais à Casablanca pour des vacances bien méritées. Je retrouvais le soleil et la mer qui me faisaient tellement défaut à Lyon. Très vite, je me retrouvai au milieu de l’agitation syndicale et politique, avec des Mahjoub Benseddik, Driss Debagh ou encore Thami Ouazzani, Omar Benjelloun et l’inévitable docteur Causse. Ce dernier était le président de ma salle d’escrime où je passais la plupart de mon temps libre. C’est dire qu’on se voyait régulièrement. Mais comme le docteur Hyde, s’il soignait avec un dévouement sans fin, Français ou Marocains sans distinction, pour certains bénévolement, vu l’état de leurs finances, il était également le président d’un mouvement qui se voulait subversif : Présence française. Le Maroc français ayant fait son temps, cela lui vaudra plus tard d’être expulsé vers la France, avec femme et enfants. Dans les années cinquante, on s’agitait beaucoup, partisans du retour du Roi Mohammed V, exilé à Madagascar, par la volonté du Général Juin alors Résident général au Maroc, farouches opposants, partisans de la présence française ad aeternam et les partisans de plus en plus nombreux de l’indépendance du Maroc. Le Résident général Juin, se voulant à l’écoute de la population, invitait des représentants de la société civile à venir le voir à Rabat. Il le fit aussi pour des étudiants dont je fus. C’est ainsi, que pour la première fois je rencontrais le général Juin. L’entretien fut banal, mais j’en gardai le souvenir d’un homme au franc parler, direct, qui ne s’embarrassait pas de fioritures. Le général Juin avait gardé la chaleur et la faconde des hommes de son pays natal, l’Algérie. Il en avait également gardé l’entêtement dans l’erreur. Ce n’est que plusieurs années plus tard, en 1960 que je le retrouvai en
Le jour de mon mariage, mon père est occupé par le sien et
ne m’honora pas de sa présence.
France. J’étais en poste à Montbéliard dans le Doubs, directeur des usines Japy, à Fesches-le-Chatel. Invité par les anciens de la 2°DB à leur assemblée annuelle, suivie de l’inévitable bal populaire, le général Juin, aujourd’hui Maréchal de France, était l’hôte du sous-préfet, Debia, le lendemain. Les salons de la sous-préfecture grouillaient de toutes les dames patronnesses de la ville flanquées de leurs honorables maris, souvent édiles de la cité. Bien sûr, Guilaine et moi étions de la fête. Sitôt arrivé, le Maréchal, après avoir serré quelques mains, se rendit au fond du salon où nous nous étions nous-mêmes retirés. Je m’empressai d’aller le saluer en lui rappelant notre rencontre à Rabat. Il me pria de m’asseoir près de lui. Commença alors un entretien sans fin. Nous nous remémorions le bleu du ciel du Maroc, l’Atlas toujours enneigé, le charme des médinas et que sais-je encore. De tout et de rien, pourvu que cela soit de l’Afrique du Nord. Le temps s’écoulait et Debia s’impatientait de voir le Maréchal ignorer les autres personnalités. Gêné, je m’enhardissais à signaler au Maréchal l’attente nerveuse du sous-préfet. Il écartait d’un geste de la main ma remarque comme on chasserait une mouche et reprenait notre échange de souvenirs. Cela en devenait surréaliste. À un moment, son aide de camp vint rappeler au Maréchal l’heure, car ils devaient retourner le soir même à Paris par un train spécial mis à sa disposition. « Que veut cet hurluberlu ? » me demanda le Maréchal. « Monsieur le Maréchal, il attire votre attention sur l’horaire » – « Bien, bien, on a le temps » et de reprendre la conversation jusqu’au moment où l’aide de camp s’adressant à moi me dit : « La sécurité du Maréchal exige que l’on parte maintenant ! » Il se leva enfin non sans me faire promettre de lui rendre visite à ma prochaine venue à Paris. Il quitta la sous-préfecture au pas de charge, prenant tout juste le temps de remercier Monsieur et Madame Debia, ses hôtes. J’avais droit après son départ à des remarques acerbes de mon ami Debia. « Tu aurais pu écourter l’entretien, le Maréchal n’a pas eu le temps d’adresser un mot à toutes ces personnes venues le saluer. » Que pouvais-je contre la volonté du seul Maréchal de France ? À mon premier déplacement à Paris, je n’ai pas manqué, bien sûr, de rendre visite au Maréchal Juin à son domicile parisien. Cela devint un rituel, qui dès 1962, fut facile à observer. Ayant été mis aux arrêts dans son appartement parisien par le général De Gaulle, je savais que je pouvais toujours le trouver disponible pour nos interminables bavardages. Malade, De Gaulle vint lui rendre visite à son domicile. Juin était la seule personne à ma connaissance qui tutoyait le Général. Le 27 janvier 1967, le Maréchal Alphonse Juin s’éteignait dans son appartement parisien. Mon union avec Guilaine, que tout le monde appelait Poupée (elle était si belle), commença selon les règles de la tradition. Mon père se rendit au domicile de ma promise, demander sa main, à des parents nullement pressés de voir leur fille quitter le cercle familial, surtout mon futur beau-père. Là s’arrête l’implication de mon paternel. Nos fiançailles durèrent un peu plus d’un an. Une année pleine d’événements peut-être prévisibles. Le jour de mon mariage, mon père est occupé par le sien et ne m’honora pas de sa présence. J’eus alors comme témoin de mariage, le vizir El Mokri, fils du grand vizir, c’était quand même un joli lot de consolation. Ce mariage durera cinquante-quatre ans, seule la mort y a mis fin, un sinistre jour de févier, le 3 exactement en 2006. Deux faits qui ne vont pas faciliter mes débuts, mais sûrement m’aguerrir et me donner la rage de réussir. Je refuse de travailler avec mon père, qui se remarie pour la quatrième fois. Deux causes de rupture entre le père et son fils. Les premiers jours de cette rupture furent orageux, une véritable guérilla, cherchant à me faire revenir sur ma décision de ne pas rejoindre l’entreprise familiale, et plus largement, les affaires de mon géniteur. Cette rupture se consolida par l’éloignement, et durant les quinze années qui suivirent, pas un mot, pas un écrit, ne furent échangés entre nous. J’ai parlé d’éloignement car je retournai en France pour remplir mes obligations militaires qui ne se déroulèrent pas comme elles auraient dû. Mais, pour ce moment-là, j’étais à Casablanca, marié et à la recherche d’un premier emploi. Vous ai-je dit que mon père n’assista pas à mon mariage ? Je le croisai en voiture, sur la route de Marrakech. Moi partant à la Mamounia, l’hôtel « must » pour une lune de miel, lui revenant de la sienne, vraisemblablement du même hôtel. De retour à Casablanca, je commençai à rendre visite aux amis de la famille. Avec mes diplômes, je pensais que cela allait être facile. Chacun m’éconduisait gentiment. « Je ne veux pas me fâcher avec ton père ». Il avait téléphoné à chacun, prétextant qu’il voulait à tout prix que je travaille avec lui. J’ai vu ce qu’il avait fait de mon demi-frère, Éric. Un véritable zombie émasculé, sans ambition, complètement à sa merci. Les petites annonces, c’est tout ce qui me restait à faire. Je me retrouvais assez rapidement, ingénieur chez Nordon Frères, une filiale de Nordon Frères Nancy. L’entreprise était spécialisée dans les pipe-lines et tout ce qui tournait autour. Alfred Nordon, le patron de Nordon Maroc, et fils du grand patron à Nancy, venait d’enlever la construction et l’équipement de la base-école de Meknès. Je fus chargé de m’occuper de tous les systèmes de ravitaillement des avions, au sol. Je mis en application quelques idées, farfelues pour certains, mais qui emballèrent le Commandant de la base. Le ravitaillement simultané de l’escadrille diminuait grandement l’immobilisation au sol des avions. En cas de conflit, l’important était le nombre des avions en l’air. Ce fut un travail passionnant qui me réservera des surprises, pour plus tard.
Je fus bombardé Conseiller du général Dan Tolkovsky,
commandant les forces aériennes israéliennes.
Pendant ce temps, mon père ne désarmait pas. Il téléphona à Alfred Nordon pour lui dire que ce n’était pas une bonne idée de m’embaucher, qu’il fallait se séparer d’un élément qui ne donnerait pas satisfaction. Nordon, qui avait eu, en son temps, quelques difficultés avec son père, -ce que je saurai plus tard- lui demanda de s’occuper de ses affaires, les siennes il s’en occupait personnellement. Cette dernière intervention du paternel sera la dernière. Je n’aurai plus de ses nouvelles que par des tiers. Nous attendonis un bébé et Guilaine ne jurait que par le Docteur Causse. On le suivra en vacances jusqu’à Moissac, près de Toulouse. Causse y avait une propriété : le château de Viarose. C’est ainsi que Patrick est né dans la clinique de Moissac, à quelques kilomètres de Toulouse. À mon retour de Lyon, je retrouvai mes amis, ceux de mon enfance, Lucien Scali, Omar Benjelloun, et d’autres parmi lesquels, Driss Debbagh. Il était de retour de Roubaix, ingénieur, diplômé de l’École nationale supérieure des Arts et Industries textiles de Roubaix. Nous créerons ensemble la Chambre Syndicale des Ingénieurs Marocains. J’en serai le Président et Driss, le Secrétaire général. Cela sera pour lui le début d’une carrière politique, jalonnée de postes prestigieux. Il sera entre autres ambassadeur du Maroc en Italie, et ministre du Commerce, après avoir été ministre de l’Industrie, des Mines et de la Marine marchande. Lucien Scali, nous nous étions connus à l’âge de 11 ans, dans la salle d’armes de Maître Manifacier. Il nous initiait à l’escrime, passion que je partagerais avec Lucien de nombreuses années. Quant à Omar, nous nous étions connus, comme il se plaisait à le dire, lors d’interview en barboteuse. En juin de l’année 1951, Driss Debbagh m’emmène à Rabat, rencontrer Mehdi Ben Barka, à son domicile. C’est là que je fais la connaissance de Mahjoub Ben Seddik. Ce fut la naissance d’une amitié qui résistera à l’usure du temps ; seule sa mort, le 17 septembre 2010, y mettra fin. Depuis cette date, on travaillera, pour moi, par éclipses, du fait de mes études, à la construction du premier syndicat marocain. Le 20 mars 1955, naîtra l’UMT, l’Union Marocaine du Travail, juste avant l’indépendance. Sur ma suggestion, Mahjoub créera, quelques mois plus tard, l’École des responsables syndicaux. Je donnerai le premier cours inaugural, un exposé sur l’organisation d’une entreprise. Ceci se passa à Rabat, en présence de sa Majesté le Roi Mohammed V, et bien sûr, du Secrétaire général, Mahjoub Ben Seddik. À l’indépendance, en décembre 1955, se forma le premier gouvernement marocain, le gouvernement de Si Bekkai. Mon ami et camarade de Lycée, Thami Ouazzani est nommé ministre de la Production industrielle et des Mines. J’étais à Paris lorsqu’il m’appella auprès de lui, à son Cabinet, comme Chargé de mission. Longuement, j’expliquais à Thami qu’il n’y avait pas d’indépendance sans indépendance économique. Toutes les usines, tous les ateliers étaient encadrés par une maîtrise française. Notre priorité, c’est de lutter contre l’analphabétisme, permettant de former des agents de maîtrise et plus tard, des chefs d’atelier. Je proposai d’initier des cours en usine, après avoir négocié avec les patrons des usines concernées. Je dois reconnaître que nous n’eûmes aucune difficulté à les convaincre. C’est ainsi que chaque semaine, le ministre de la Production industrielle inaugurait l’ouverture de ces cours. L’ennui fut qu’au changement de gouvernement, le ministre suivant abandonna l’initiative. Quant à moi, cela faisait un moment déjà que j’étais reparti en France, pour remplir mes obligations militaires. Je me retrouvais sous l’uniforme, de nombreuses années après la date réglementaire. Sursitaire, d’année en année, c’est marié et père de famille, que je me retrouvai militaire. Ayant fait durant mes études, la PM (la préparation militaire), et la PMS, (la préparation militaire supérieure), j’avais le choix de l’Arme. Bien sûr, j’optais pour l’Aviation. Ainsi, après avoir fait les classes, à la base aérienne 125 d’Istres, plus précisément Istres-Le-Tubé, je fus affecté à la STBA, Services Techniques des Bases Aériennes, à Paris, vraisemblablement en souvenir de mes exploits, à la base-école de Meknès. J’étais là-bas depuis tout juste une semaine, lorsqu’un planton vint me chercher : « le Colonel te demande ! » Intrigué et vaguement inquiet, Je suivis l’ordonnance jusqu’au bureau du colonel. « Repos ! » Il était en compagnie d’un civil qui restera coi, tout au long de l’entretien. Je saurais plus tard qu’il s’agissait de l’attaché militaire de l’Ambassade d’Israël à Paris, Shimon Pérez. « Vous allez partir en Israël, avec la première livraison des Mystères IV. Vous y resterez jusqu’à la fin de votre service militaire ! » Interloqué, je me hasardai à rappeler au colonel que j’étais marié et père de deux enfants, dont un bébé. Il me précisa que le choix était très simple : accepter la mission avec des avantages non négligeables, ou me retrouver en Algérie où l’armée française menait une difficile et sale guerre. L’hésitation n’était plus de mise. Ce fut ainsi que je me retrouvai en Israël, avec un statut d’expert sous contrat. Je fus bombardé Conseiller du général Dan Tolkovsky, commandant les forces aériennes israéliennes. On m’affecta une partie d’une villa jumelle à Ramatgan, alors le quartier chic de Tel-Aviv. L’autre partie était occupée par le général Bar-Lev, commandant des blindés. Il s’illustrera à la guerre du Sinaï en 1956, en arrivant aux rives du canal de Suez. Il sera connu également pour avoir, lors de la guerre d’usure, 1969-1970, érigé la fameuse ligne Bar-Lev, ligne de protection anti-artillerie. Étant simple lieutenant, Paris me donna un grade de mission, capitaine. C’est en cette qualité que je fus parachuté à l’État-Major de l’armée de l’air israélienne, à Ramla (prononcer Ramlé), à quelques kilomètres de Tel-Aviv. J’y resterais 18 mois, du fait que j’avais cumulé mes permissions réglementaires, pour la fin de mes obligations militaires. Bénéficiant d’un régime quasi diplomatique, ma petite famille et moi-même n’eûmes pas à souffrir des conditions alimentaires spartiates, qui étaient celles de toute la société israélienne. J’eus ainsi l’occasion de rencontrer plusieurs grandes figures de l’État d’Israël, en particulier, le général Moshé Dayan. Il avait établi une carte d’Israël où figuraient toutes les routes citées dans l’ancien testament. Cela lui fut utile dans nombre d’actions militaires.