Explication de cette baisse du déficit budgétaire
Le Maroc a enregistré une réduction significative de son déficit budgétaire, fruit d’une augmentation des recettes de 16%, surpassant l’accroissement des dépenses globales de 10,9%. Les recettes fiscales ont connu une hausse de 9,5%, atteignant 43,9 milliards de dirhams, principalement grâce à une augmentation des impôts indirects.
Le ministère de l’Économie et des Finances a observé une amélioration notable des finances publiques à la fin du mois de février. Le déficit budgétaire a chuté de 9,5%, stimulé par une augmentation marquée des recettes fiscales et non fiscales de plus de 16%.
La Direction des études et des prévisions financières (DEPF) a dressé un bilan positif de l’état des finances publiques à la fin février 2024. Le déficit budgétaire a diminué de 9,5% en un an, s’établissant à 9,6 milliards de dirhams.
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Les recettes ordinaires ont progressé de 16%, un taux nettement supérieur à celui des dépenses globales, évaluées à une augmentation de 10,9%. Cette dynamique favorable a touché les recettes fiscales et non fiscales. Les recettes fiscales ont augmenté de 9,5% à 43,9 milliards de dirhams, soutenues en particulier par une hausse des impôts indirects. Les recettes issues des impôts indirects ont aussi contribué à cette amélioration, avec une augmentation de 6,7% à 14,4 milliards de dirhams. Cette hausse est due à une augmentation de 15% de l’Impôt sur les Sociétés (IS), notamment de l’IS retenu à la source. Par ailleurs, les recettes non fiscales ont plus que doublé, atteignant 5,1 milliards de dirhams, grâce à une augmentation considérable des autres recettes non fiscales qui ont quintuplé.
Les efforts pour maîtriser les dépenses ordinaires ont limité leur hausse à 3,2%, malgré les pressions inflationnistes. Cette augmentation est principalement due à la croissance des dépenses de biens et services de 4,8%, influencée par la masse salariale (3,8%) et les autres biens et services (6,6%). Les charges de compensation ont, quant à elles, diminué de 6,3% à 5,3 milliards de dirhams, grâce à la poursuite des efforts pour contenir ces dépenses.
Cependant, des facteurs imprévisibles pourraient affecter l’économie marocaine et augmenter le déficit budgétaire du Royaume. La détérioration de l’environnement international et national, avec l’escalade des prix de l’énergie et des produits alimentaires, les perturbations des chaînes d’approvisionnement et le resserrement des conditions financières, pourrait peser sur la situation budgétaire nationale dans un avenir proche.