Face à la turbulence du polisario, le Maroc prône la diplomatie
Dans un contexte international instable, le Maroc choisit la prudence et la diplomatie en réponse aux provocations du Polisario. Le Royaume, tout en marquant ses lignes rouges, s’efforce de maintenir une posture pacifique, mettant en avant son projet d’autonomie sous souveraineté marocaine.
Cette stratégie, qui vise à rallier davantage de partenaires internationaux, est soulignée par Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, qui insiste sur la nécessité d’une réponse mesurée et stratégique face à un adversaire qui cherche à perturber la tranquillité nationale.
L’approche réfléchie du Maroc est d’autant plus pertinente après les récents événements dramatiques survenus à Es-Semara, où des attaques avec des charges explosives ont endeuillé un quartier résidentiel, prenant la vie d’un citoyen marocain. Le gouvernement, sous la houlette d’Aziz Akhannouch et appuyé par la coalition gouvernementale, a condamné fermement ces actes, tout en ouvrant une enquête judiciaire approfondie pour traquer et sanctionner les responsables de ce qu’il qualifie d’actes terroristes.
Face à ces agressions, le Maroc ne cède pas à la provocation. Au lieu de cela, Rabat, avec sang-froid, rassemble des preuves et prépare son dossier pour une présentation convaincante devant le Conseil de sécurité de l’ONU et l’Assemblée des Nations Unies. Cette démarche vise non seulement à obtenir justice pour les actes commis, mais aussi à renforcer la position du Maroc en tant que leader régional engagé pour la paix et la stabilité.
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La décision du diplomate américain Josh Paul de démissionner après onze ans de service, en protestation contre la politique de son propre gouvernement, résonne avec l’engagement du Maroc pour une approche cohérente et respectueuse des lois internationales. Le Maroc, tout en affrontant les défis sécuritaires, reste ancré dans ses valeurs et déterminé à poursuivre sa voie vers une résolution pacifique et reconnue des conflits.
Ainsi la détermination du Maroc à maintenir l’intégrité de son territoire et à assurer la sécurité de ses citoyens est palpable face à la menace que représente le polisario, notamment avec l’intensification récente de leurs actes de violence. Tandis que Rabat, tout en affirmant sa force, reste ancré dans l’idée que la solution au conflit doit être politique et pacifique, ce qui transparaît dans l’approche qu’elle préconise au niveau international.
Cette posture est soutenue par la société civile marocaine qui a manifesté son soutien à travers des mobilisations dans les rues de Laayoune et Dakhla et récemment à Guerguerat. Ces manifestations sont devenues l’expression d’une condamnation collective des violences commises par le polisario.
Pendant ce temps, malgré les éloges reçues par le Maroc de la part des Nations Unies pour ses efforts de pacification — comme souligné dans la résolution 2703 — le polisario, avec le soutien de l’Algérie, ne montre aucun signe de répit dans ses tentatives de déstabilisation du Sahara marocain. La résolution pointe également du doigt les restrictions à la liberté de mouvement imposées à la MINURSO par le polisario, et l’absence d’enregistrement de la population des camps de Tindouf par l’Algérie, soulignant ainsi les entraves à un processus de paix transparent et équitable.
En conséquence, le Maroc opte pour une stratégie de plus en plus soutenue, même face à l’escalade des tensions, choisissant de défendre une proposition de paix qui gagne chaque jour davantage de partisans. Cette approche suggère que, même dans les moments les plus difficiles, la paix reste le seul et unique objectif que le Maroc s’efforce d’atteindre par des moyens politiques et diplomatiques, rejetant toute forme de résolution par la violence.